1985, visiteurs (Mark Millar, Tommy Lee Edwards)
Sorti en 2009, « 1985, visiteurs » est un comic book Marvel atypique écrit par Mar Millar sur des dessins de Tommy Lee Edwards.
L’histoire se déroule en 1985, dans une petite ville américaine ou Tobby Goodman un jeune homme fragilisé par le divorce de ses parents, trouve refuge dans la lecture de comics, passion qu’il partage avec son père Jerry, trentenaire immature gagnant péniblement sa vie en jouant dans un groupe de rock local.
Au cours d’une marche en foret , Tobby et Jerry se rendent sur la vieille maison des Wyncham, dont le fils Clyde fut un des meilleurs amis d’enfance de Jerry dans les années 60 avant de finir cloué sur une chaise roulante.
Le nouveau propriétaire assez avenant malgré un look atypique, leur annonce qu’il a trouvé une caisse entière de comic books dont il ne sait quoi faire.
Honnête malgré l’appât du gain que représente la vente de ces pièces de collections aux fans, Jerry préfère se montrer transparent avec le propriétaire plutôt que de prendre les magazines et de s’enrichir.
Au cours de la visite, Tobby entrevoit les silhouettes familières de super criminels de comic books.
Ces phénomènes troublant sont corrélés avec l’étrange apparition du Vautour.
Dévoré par une insatiable curiosité, Tobby se rend à nouveau en pleine nuit à la maison des Wyncham et découvre ni plus ni moins que l’Homme taupe en grande discussion avec le Docteur Fatalis en personne !
Les évènements s’accélèrent ensuite quand Tobby tombe en plein foret sur une empoignade mémorable entre Hulk et le Fléau.
Puis surviennent des attaques éclairs de super criminels contre la population, avec Electro, l’Homme sable, l’Homme taupe, Modok et même le robot Ultron qui n’hésitent pas à tuer des civils innocents à l’aide de leurs formidables pouvoirs.
Dès lors, devant l’imminence de la menace et l‘intervention de l‘armée, Jerry est obligé de croire son fils.
Ils échappent de justesse une attaque éclair du Lézard et on comprend peu à peu que Clyde était en réalité un mutant doté de puissants pouvoirs hypnotiques frappé à mort dans un accès de rage par sa mère quand elle découvrir qu’il avait pris contrôle de la moitié de la ville.
Paralysé mais encore alerte intellectuellement, Clyde a utilisé ses pouvoirs pour par esprit de vengeance faire venir les super criminels du monde Marvel sur Terre.
N’écoutant que son courage, Tobby pénètre dans la maison de Wyncham et pénètre dans une dimension parallèle pour aller dans l’univers Marvel chercher les super héros, seuls capables d’arrêter les super criminels rendus invincibles par la présence de Galactus, des Sentinelles, de Wendigo, de l’Homme absorbant ou Klaw.
Après quelques errements, Tobby rameute les Vengeurs, le Fantastiques, le Surfer d’argent et une partie des X-men.
Une rude bataille made in Marvel s’engage alors mais c’est finalement Jerry qui se rendant chez son ami Clyde parvient en parlementant avec lui à le convaincre de renvoyer les super criminels chez eux.
Malheureusement, Jerry est tué par une rafale de mitrailleuse de Crane rouge au cours de la négociation.
Au final, tout rentre dans l’ordre, les héros de Marvel rentrent chez eux en emmenant Clyde avec eux et Tobby émigré en Angleterre avec son beau père, devient un dessinateur de comics, ce qui lui permet de prolonger l’existence de son défunt père par le biais de la bande dessinées.
En conclusion, « 1985, visiteurs » s’adressent à tous les vieux fans de comics attirés par un fort parfum de nostalgie.
Ayant découvert ce monde dans les années 80, je ne pouvais pas rester totalement insensible à ce message et me suit forcément reconnu dans ce petit garçon trouvant un formidable échappatoire à la réalité dans le monde merveilleux des super héros.
En réalité, l’affrontement entre héros et criminels est assez anecdotique, brouillon et bâclé avec de surcroit le style particulièrement laid de Edwards.
Ce qui fait le charme de « 1985 » est son coté nostalgique et transgénérationnel, ce qui lui permet de couvrir une plage très large, des années 60 aux années 2000.
Un père rocker et fan de comic transmet sa passion à son fils, qui une fois devenu adulte devient dessinateur et lui invente une nouvelle vie pour pallier à sa mort.
L’histoire est belle et demeure pour moi la seule raison de se pencher sur ce comic totalement atypique par rapport aux productions habituelles.
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