Alien : Romulus (Fede Alvarez)

 



Très attendu en 2024, « Alien : Romulus » est un film de Fede Alvarez.

Sur la planète colonie Jackson, Rain Carradine (Cailee Spaeny) cherche à fuir une condition d'ouvrier exploitée mais comprend que jamais la compagnie Weyland-Yu ne la laissera partir.

Avec son androïde Andy (David Jonsson) elle est alors contactée par une bande de jeunes rebelles ayant repéré une station orbitale dérivante de la Weyland-Yutani qu'il souhaite récupérer pour effectuer un long voyage vers le monde d'Yvaga.

D'abord rétive, Rain finit par accepter le pari insensé.

L'équipe de choc composée de cinq humains plus Andy, décolle à l'aide du vaisseau transporteur Corbelan, s'arrime à la station composée de deux parties : Romulus et Rémus.

Tyler (Archie Renaux) Bjorn (Spike Fearn) Navarro (Aileen Wu) et Andy entrent les premiers et parviennent à rebooter le système de la station pour trouver les caissons cryogénisés capable de les faire supporter un voyage de 9 ans dans l'espace.

Mais ils constatent également que la station bien qu'en bonne état, ne dispose pas d'assez de carburant pour aller sur Yvaga. Bjorn décide alors de puiser dans les réserves de cryo de la station pour trouver le complément de carburant.

Lorsqu'ils déverrouillent les caissons, un dispositif de sécurité s'active et les enferme. En parallèle des cellules abritant des Facehuggers se réveillent et les bestioles ne tardent pas à ramper dans l'eau à la recherche d'organismes vivants...

Alors qu'un combat désespéré s'engage, Rain décide d'insérer la puce d'un autre androïde de la station dans le cerveau d'Andy pour lui permettre de déverrouiller la porte.

L'opération réussit mais Navarro est agrippée par une des bestioles qui parvient à pondre en elle...

Andy est alors métamorphosé, doté des capacités intellectuelles et motrices de Rook, l'officier scientifique de la station qui leur explique leur but : créer à partir de manipulation génétiques une race de colons plus résistantes en utilisant les capacités de résistance inouïes des Aliens.

De serviteur limité et docile, Andy devient leader mais prend en compte à présent d'autres priorité liées aux intérêts de Weyland plutot qu'à Rain...

Personne ne peut empêcher la mort de Navarro et l'éclosion du premier Alien xénomorphe...

Andy se révèle précieux pour guider le groupe dans une lutte acharnée qui commence pour la survie mais ses calculs probabilistes trop froids irritent notamment Bjorn qui lui en veut personnellement.

Malgré les conseils d'Andy, l'Alien est trop fort et les élimine un par un.

Finalement Ray reste seule avec Andy et Kay (Isabella Merced) la sœur de Tyler, enceinte...

L'Alien la capture et lorsqu'elle est finalement libérée, Andy lui propose pour survivre de s'injecter le sérum créer par les recherches de Rook pour guérir, sans se douter qu'elle s'inocule également les sources d'une mutation irréversibles.

Doté de fusils à impulsion électromagnétique, Rain utilise l'annulation de la gravité par le vaisseau pour pouvoir tirer sur les monstres qui se sont multipliés, leur sang acide restant en nuages de lévitation mortels...

Alors qu'elle croit avoir eu raison des derniers monstres, l'enfant de Kay devient le fruit de l'évolution voulue par Weyland, un mutant mi humanoïde mi xénomorphe...

Alors que la station se disloque sur les anneaux de Jackson Rain l'affronte de manière désespérée dans la soute du Corbelan, et finit par le tuer en l'exposant au vide spatial.

Elle retourne ensuite dans le vaisseau avec un Andy inconscient et enclenche le pilotage automatique pour aller sur Yvaga...

En conclusion, même sans Ridley Scott aux commandes, « Alien : Romulus » est un film incroyablement efficace et rythmé.

Certes, le film n'est pas réellement novateur et reprend les « vieilles » recettes qui ont fait le succès de la franchise : le huis-clos et l'horreur face à des créature non humaines quasiment invincibles.

Cependant Alvarez impose un rythme effréné et réussit quelque séquences mémorables comme les nuages de sang « acide » volant en lévitation autour des protagonistes ou la dislocation de la station contre les anneaux d'une planète...

Au niveau des personnages, la palme est accordée à Jonsson, incroyable acteur passant du statut d’androïde simplet et faible à leader stratégique potentiellement inquiétant...

« Alien : Romulus » n'est donc pas une révolution mais une intéressante continuité dans l’œuvre de Scott, en posant les bases de nouvelles histoires avec une manipulation génétique hasardeuse destinée à croiser l'espèce humaine avec celle hyper résiliente des Aliens.

Quelque chose me dit donc que la franchise est loin d’être morte !

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