Le dernier trappeur (Nicolas Vanier)

 


J’ai visionné « Le dernier trappeur » du réalisateur aventurier Nicolas Vanier.

Sorti en 2004, « Le dernier trappeur » est un documentaire sur Norman Winther qui vit dans les Montagnes rocheuses canadiennes comme le vivait les trappeurs du XIX ième siècle.

Dans un cadre majestueux et splendide, l’homme se déplace en canoë sur les rivières et à cheval ou en traineau tiré par ses chiens, de vigoureux et fascinants huskies.

Il pêche et chasse pour sa substance, s’alimentant en nourriture mais également en peaux qui va périodiquement vendre dans la ville les villes les plus proche à Dawson ou Whitehorse.

Mais difficile de faire sans la civilisation au XXI ième siècle et la poussée des compagnies forestières chassant les animaux ne tarde pas à le pousser à déménager avec sa compagne indienne Nebraska.

Une fois trouvé un nouvel emplacement favorable, le couple bâtit de ses propres mains sa maison à base d’immenses arbres ponctionné dans les immenses forets voisines.

Le travail de charpentier/menuisier parait éreintant mais ne semble pas rebuter les deux courageux (ou inconscients) qui finissent par arriver à leurs fins.

Avant de partir à la ville faire des achats, Norman laisse les chiens à sa femme qui tire également profit d’une énorme carcasse d’élan placée en hauteur pour assurer leur substance ainsi qu’aux chiens.

En réalité, Norman se pose des questions existentielles car son mode de vie à la rude est menacé par le manque de rentabilité de son activité.

En ville pendant qu’il traite de ses affaires, un de ses chiens est tué par une voiture et remplacé par une jeune chienne, rapide mais qu’il juge pas assez robuste pour tirer un traineau.

Après être rentré chez lui en hydravion, Norman découvre que Nebraska souhaite entrainer la chienne pour la rendre apte au service.

L’hiver est arrivé et la neige épaisse qui recouvre la terre rend les déplacements en traineau indispensables.

Devant se rendre chez son ami Alex (Alex Van Bibber), Norman tombe dans l’eau glacée après que la glace trop fragile ne cède sous le poids de son traineau.

Mal embarqué, il ne doit la vie sauve qu’à la jeune chienne qui fait revenir le traineau sur ses pas pour qu’il le saisisse et sorte de ce piège mortel.

Reconnaissant, Norman change d’opinion sur la chienne et après avoir longuement discuté avec Alex, revient finalement en passant par des chemins enneigés particulièrement dangereux sur lesquels son traineau verse plusieurs fois.

Après une dernière virée à Dawson pour vendre ses peaux, se détendre dans un bar ou il boit et chante avec d’autres rudes canadiens, Norman, rejoint Nebraska dans leur maison en bois.

En conclusion, « Le dernier trappeur » est un documentaire fascinant sur le mode de vie aujourd’hui oublié des trappeurs à l’ancienne, qui vivaient en autarcie et n’allaient en ville qu’une ou deux fois par an.

La splendeur des montagnes canadiennes ne peut que charmer avec ses colossaux grizzli tenus en respect par la meute de chiens, ses lynx mystérieux, ses élans haut sur pattes, et ses loups à l’aspect inquiétant qu’on croise au détour d’une foret enneigée.

Peu importe si le scénario soit inexistant, seule ici compte la puissance visuelle des images et le choc qu’elle provoque sur le téléspectateur littéralement transporté dans un autre monde, celui des trappeurs du Yukon tel que l’a décrit Jack London, dans ses livres qui je l’avoue m’ont toujours fasciné depuis mon enfance.

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