La position du tieur couché (Jean-Patrick Manchette)

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Roman policier avec « La position du tireur couché » de Jean-Patrick Manchette.

Un peu à l’instar de Joël Houssin dans un genre différent, Manchette appartient à cette génération d’auteurs de polars à la française, d'un genre viril qui faisait fureur au début des années 80 et qui furent souvent incarnés au cinéma par Alain Delon, Jean-Paul Belmondo ou Lino Ventura dans des films de flics gros bras macho carburants aux gauloises et au whisky avant de faire tomber les jolies filles une fois les voyous forcément en cheville avec des politiques ripoux mis hors d’état de nuire.

Court roman policier, « La position du tireur couché » narre de manière classique les aventures d’un tueur professionnel appelé Martin Terrier mystérieusement traqué alors qu’il vient d’annoncer à son patron dénommé Monsieur Cox qu’il prenait sa retraite.

Cette traque un brin emberlificotée va nous emmener de Paris à … Paris après un bref détour dans un village du Sud ouest (Nauzac) ou notre antihéros tentait de renouer avec ses racines et son amour de jeunesse Anne, remariée depuis avec un notable forcément pas à la hauteur du tempérament explosif de l’héroïne.

Bien entendu, le tueur traqué va s’avérer avoir de la ressource et être capable d’éliminer les tueurs lancé à ses trousses notamment Claudia Rossi, la sœur d’une de ses victimes italiennes.

Après un dernier contrat en forme de faux attentat destiné à l‘éliminer, Terrier (dont suprême cliché le meilleur ami est noir !) se retourne contre son ancien patron dans un final en forme de feu d’artifice.


Mais la morale sera sauve et le tueur n'en sortira pas pour autant totalement indemne.


En conclusion, bien que relativement bien écrite, « La position du tireur couché » ne contient pas une intrigue suffisamment intéressante pour me passionner.

Le personnage du tueur invincible à le froide efficacité mécanique ne peut pas pour moi générer de l’empathie et sa manière de traiter les femmes (notamment sa première petite amie Alex assassinée par sa faute) a de quoi irriter.

Outre ce fond qui m’a déplu, on notera une efficacité d’écriture et une très grande dose de violence avec des meurtres dispensés à grande échelle dans une grande sauvagerie.

A réserver donc pour les fans (pas trop exigeants ) de polars français à l’ancienne.

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