Delta force (Menahem Golan)

 



Assez étrangement je n'avais jamais vu « Delta force », le film d'action qui a lancé la carrière d'acteur solo de Chuck « karaté » Norris.

Sorti en 1986, « Delta force » de Menhaem Golan, commence de manière assez surprenante par l'échec cuisant de l'évacuation des otages de l'ambassade d'Iran par la Delta force, puis enchaine par une prise d'otage assez réaliste et disons le franchement plutot anxiogène.

Abdul (Robert Foster) et Mustafa (David Menachem) deux terroristes libanais, détournent un avion de ligne américain en partance pour New-York depuis l’Égypte et lui ordonnent de voler vers Beyrouth.

Les passagers israéliens sont mis de coté, tout comme trois marins de l'US Navy ayant commis l'erreur de se dévoiler.

Le général Woodbridge (Robert Vaughn) met en alerte Nick Alexander (Lee Marvin) colonel de la Delta Force et supérieur direct du commandant Mc Coy (Chuck Norris) déjà impliqués dans l'échec de Téhéran.

A Alger, les femmes et enfants sont libérés mais la situation s'enlise et l'intervention des commando doit être reportée in extremis après l'embarquement à Beyrouth d'une douzaine de terroristes supplémentaires armés.

Tom (Charles Grant), un des marins est assassiné sous les yeux de Mc Coy qui promet vengeance.

L'avions redécolle vers Beyrouth et les Américains découvrent grâce à un prêtre orthodoxe leur servant d'informateur la localisation des otages israéliens de sexe masculin.

Les Delta force interviennent donc en passant par les égouts et donnent l'assaut. Mc Coy se distingue par son efficacité redoutable en close combat et surtout par un usage immodéré d'une moto cross dotée de lance-missiles.

Les terroristes sont abattus et Mc Coy termine sa mission, cette fois victorieux.

En conclusion, « Delta force » n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais. La première partie du film, réaliste, pesante et anxiogène est quasi prémonitoire du 11 Septembre...et crée un fort sentiment de malaise avec le détournement d'un avion de ligne américain.

Faisant dix ans de plus que ses 63 ans, Lee Marvin pour son dernier rôle avant sa mort, fait pitié...

La « star » Chuck Norris apparaît très en retrait et muselé par des négociations politico-stratégiques dont on ne comprend pas grand chose.

Après la mort, unique d'un jeune militaire, le film change et bascule dans le grand n'importe quoi, le nanard de compétition tout à la gloire de Norris qui élimine tout le monde juché sur sa moto lance missiles ridicule.

Production idéologique sans nuance comme une écrasante majorité du cinéma de guerre froide de l'époque, « Delta force » connut pourtant un grand succès commercial à l'époque et donna lieu à trois suites, faisant de Norris un Rambo de série B !

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