Luke Cage : Mafia blues (Brian Azzarello, Richard Corben)

 



Sorti en 2017, « Luke Cage : Mafia blues » de Brian Azzarello (scénario) et Richard Corben (dessins) appartient à une nouvelle génération de « dark » comics, s'affranchissant d'une certaine censure.

Ici, on retrouve le body-buildé black le plus célèbre de Marvel dans un pseudo Harlem à feu et à sang en raison d'une terrible guerre des gangs.

Malgré son manque de moyen, Dickens une mère de famille parvient à le convaincre de retrouver le meurtrier de sa fille, Hope tuée à 13 ans par une balle perdue dans un règlement de comptes.

Faisant jouer sa connaissance des bas-fonds et ses capacités physiques surhumaines, Cage agresse un gang de basketteurs pour remonter jusqu'à leur chef Clifto qui était la cible de la fusillade.

Mais les affaires ne tardent pas à se compliquer lorsque Cage est approché par deux clans rivaux, celui de l'albinos Tombstone Lincoln et celui de l'Italien Hammer qui se disputent le juteux marché de la rénovation urbaine de pseudo Harlem.

Chacun lui propose de fortes sommes d'argent pour rallier son camps et Cage ne dit pas non, laisse les enchères monter.

Croyant s'affranchir d'un problème, Clifto sort de sa tanière et élimine lui-meme le meurtrier de Hope, un certain Kershawn.

Ceci n’arrête en rien la spirale de violence qui gangrène le quartier. Lorsque Tombstone réalise que Cage joue double jeu, il lâche sur lui un colosse nommé Mick Marko doté lui aussi d'une force surhumaine. Tenant en otage Dixie, la petite amie coréenne du héros, Tombstone assiste au passage à tabac de son employé.

Mais Cage se remet et prend une revanche brutale sur Marko. Refusant de laisser son quartier aux deux caïds plus haut placés que lui, Clifto manie des explosifs et fait sauter un building.

L'histoire se clôt sur un rictus de Cage lors que Tombstone et Hammer s’apprêtent à s'entretuer.

Censé apporté un réalisme hardcore au monde Marvel, « Luke Cage : Mafia blues » m'a au final laissé plutot de marbre.

Au départ l'idée de propulser Cage au milieu d'une guerre des gangs dans un pseudo Harlem en pleine décomposition, cible de toutes les spéculations urbaines, est parfaite, mais le scénario dans une ambiance très « polar » trouve vite ses limites, offrant un fatiguant jeu de à toi-à moi dans un cocktail de sexe-violence assez convenu.

Monolithique, regorgeant d'une confiance agaçante dans son invulnérabilité, Cage ne parvient pas à donner un supplément d’âme à ce comics très linéaire.

Autre gros point négatif, le style graphique de Corben, laid et grossier avec ses personnages évoquant de grosses pommes de terre.

Un comics des plus passables donc, comme l'est la série Netflix l'ayant pris pour inspiration !

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