Festival (Santana)

 



Incroyablement prolifique dans les 70’s, Santana ne sort pas moins de deux albums en 1977, dont un double !

Le premier d’entre eux, « Festival » exhibe une pochette moins psychédélique mais tout aussi somptueuse avec rose rouge et serpents entrelacés.

Après une entrée en matière au gout de fête, « Carnaval » hyper entrainante vient la première composition large public, « Let the children play » sur laquelle on s’aperçoit que Oren Waters, en trio avec Maxime Willard Waters et Francisco Zavala se montre plus convaincant que l’assommant Greg Walker qui sévissait "Amigos".

Chanté à trois voix,  « Let the children play » est une excellente synthèse de pop rock et de musique latina.

La guitare de Santana se déchaine ensuite sur « Jugando » qui atteint des sommets d’intensité, bien aidée en cela par l’apport du génial percussionniste José Areas.

Une ballade sirupeuse, « Give me love » permet de se remettre de son étourdissement, puis place de nouveau à la belle créativité du guitariste avec « Verao vermelho » superbement interprété en mode flamenco.

On poursuit sur un rythme endiablé et festif sur l’excellent « Let the music set you free » puis dans une registre plus feutré et intimiste mais tout aussi génial avec « Revelations » qui montre toute la variété du jeu du maitre, puis se dirige tout en souplesse avec « Reach up » sur une nouvelle ballade soporifique « The river ».

Heureusement la fin de l’album se montre plus dynamique avec « Try a little harder » groovy et « Maria Caracoles » ultime salve latina.

En conclusion, « Festival » porte bien son nom et constitue pour moi l’un des meilleurs albums de Santana, bien meilleur en tout cas que le surestimé « Amigos ».

Très varié, faisant une part non négligeables aux racines latina du guitariste, « Festival » est  entrainant, vif, coloré et souvent surprenant.

Si on excepte donc quelques ballades larmoyantes très dispensables, « Festival » peut apparaitre comme un sans-faute, une synthèse parfaite de rock puissant et de latin-music enfiévrée.

Un véritable régal en tout cas !

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