Inner secrets (Santana)

 



Nous sommes maintenant à la fin des années 70 et après un superbe album “Festival” puis un hybride “Moonflower” combinant nouveaux morceaux et live, Santana sort en 1978 “Inner secrets” à la terne pour ne pas dire minable pochette.

“Inner secrets” commence par une merveille mélodique, “Dealer/spanish rose” sur laquelle la voix de velours de Greg Walker se pose à la perfection.

Après ce début envoûtant, on  dodeline doucement de la tête avec “Move on” qui instaure un rythme anesthésiant en raison de sa lenteur et de ses chœurs caressant, puis se fait éblouir par “One chain (don’t make no prison)” doté d’un groove disco-rock dans l’ère du temps.

Les synthétiseurs reviennent avec leurs lourds sabots sur “Stormy” atroce ballade guimauve ringarde en diable avec un Walker qu’on a envie de gifler pour qu’il arrête de chanter...

Même lorsque les choses s’animent un peu comme sur “Well allright”, Walker est toujours aussi pénible et ce en dépit des efforts de Santana toujours impeccable sur ses parties de guitares.

Certes “Open invitation” plus offensif fait plutôt figure de tube de belle stature et “Life is a lady” premier enfin instrumental permet de goûter à la classe subtile du guitariste, mais comment supporter les roucoulades de Walker sévissant sur l’insupportable ballade “The facts of love” ?

Comme oublié ou relégué en fin de disque, le très vif et rythmé “Wham !” vient rappeler les racines latinas de la musique de Santana.

En conclusion “Inner secrets” est un album décevant car plat, peu inventif et peu ambitieux.

La voix de crooner groovy de Walker s’y montre particulièrement pénible et contribue fortement pour moi à son rejet massif.

Reste évidemment un ou deux titres majeurs comme le stratégique “Dealer/spanish rose” et autant d’instrumentaux sympathiques mais ceci ne suffit pas à donner envie de s’enthousiasmer...pour cet album terne et étriqué.

Du changement pour le prochain aurait été bienvenu pour s’adapter à son temps !

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