50 ans dans les coulisses du tennis mondial (Danielle Bombardier)

 

Sorti en 2021, « 50 ans dans les coulisses du tennis mondial » est un livre autobiographique de Danielle Bombardier.

Cette dame de âgée de plus de 80 ans aujourd'hui, a gravité toute son existence dans le milieu du tennis professionnel en France, en travaillant à l'organisation de tournois...

D'entrée le ton est donnée : Madame Bombardier est une « grande gueule », bonne vivante qui écrit comme elle parle, en mode « patronne de bar ».

De son enfance au Maroc que des bons souvenirs, avec une vie de « colons » français aisés jouant au tennis à Casablanca avant que la Guerre d'Algérie pousse la famille à rentrer en métropole.

Un père à fort caractère disparu précocement, une modeste carrière de joueuse amateur, le rencontre avec son mari « Mickey » qui sera l'amour de sa vie puis par le jeu des relations une « bonne » place dans les coulisses de Roland-Garros alors que le tennis porté par des stars charismatiques comme Bjorn Borg et Ilie Nastase explose au milieu des années 70.

Après cette mini bio express disons le sans grand intérêt, on assiste au grand déballage sur les « stars » du tennis, le monde binaire de Bombardier se divisant entre ses chouchous notamment les joueurs au physique avantageux comme Panatta, Pecci, Rafter, Tsiptispas, les « Français » au 1er rang desquels figurent Noah et Forget, et enfin les « baltringues » comprendre ses bêtes noires qui comptent Fibak, Lendl, Connors, Mc Enroe, Becker ou meme Agassi.

Pas vraiment de demi-mesure donc dans le jugement et une pluie d’anecdotes qui à vrai dire ne volent pas bien haut...

Alors que le monde du tennis féminin avec ses pères tyranniques, pourtant loin d’être inintéressant est balayé d'un revers de manche, à l'exception d'Amélie Mauresmo, les « potes » de Bombardier comme comme Moretton, Caujolle et Rebeuh se voient bénéficier d'une surexposition guère passionnante.

En conclusion, ne vous laissez pas aguicher par son titre, « 50 ans dans les coulisses du tennis mondial » est une belle coquille vide.

D'un point de vue du style, on est au niveau 0, avec une retranscription du parler de patronne de bistrot de Mamy Bombardier mais le pire est que même si on fait abstraction de cette irritation, le fond ne recèle pas beaucoup mieux.

La distribution de bon et mauvais points avec des jugements à l'emporte pièce sur des champions de la trempe d'Agassi ou Connors sidère tandis qu'à l'inverse les éloges essentiellement basées sur le physique (Rafter, Tsiptispas, Safin), la politesse (Sampras) ou le simple fait d’être français (qui se souvient d'Hugo Gaston aujourd'hui? Est-elle la seule à défendre Benoit Paire ?) paraissent démesurées.

Bien honnetement, les anectodes de Madame Bombardier nous apprenant que Forget aime faire des blagues graveleuses en fin de soirée ou que Moretton à un « caractère de merde » nous laissent de glace, alors qu'on aurait aimé en savoir plus sur les secrets de Nadal, Federer ou Djokovic.

Pas grand chose à tirer de ce « livre » qui ne parvient pas à dépasser le niveau de chaussettes souillées de terre battue...