Elephant (The white stripes)
Retour sur The whites stripes assurément l’un des phénomènes rock majeurs de ce début de vingt et unième siècle.
C’est en 2003 que ce duo de Détroit composé d’une frère et d’une sœur (en réalité un couple), le guitariste chanteur, mais aussi accessoirement pianiste Jack White et la batteuse Maggie White se fait connaître auprès du grand public avec leur quatrième album intitulé « Elephant ».
« Elephant » débute par un coup de maître, « Seven nation army » tube incroyable qui restera assurément comme le plus grand succès de la carrière du groupe.
Basé sur un riff de guitare simplissime mais immanquablement entêtant, « Seven nation army » sera un tel hit international qu’il intégrera le panthéon des hymnes des stades de football au même titre que les sempiternels hits de Queen, Europe ou autres Van Halen.
Après avoir passé ce hit qui résumera à lui seul pour bon nombres d’auditeurs l’album et toute la carrière du groupe, on peut découvrir plus sereinement la suite de cet « Elephant » avec un « Black math » rapide, lourd et intense.
Le contraste est d’autant plus saisissant avec « There’s no home for you here » aux plages plus apaisées mettant en avant la grande versatilité de la musique du duo aussi bien capable de violence que de subtilité mélodique.
Ainsi une mélodie pop traversée de quelques furieux éclairs métalliques porte littéralement « I just don’t know what to do with myself » dont le clip torride immortalisée par Kate Moss fit beaucoup pour la renommée.
Maggie prend le micro et s’en sort superbement sur le frais et léger« In the cold, cold night » qui passe comme une brise d’été sur le visage.
Puis,The white stripes révèlent d’autres influences, pop avec les ballades « I want to the boy to warm your mother’s heart » et « You’ve got her in your pocket » puis blues avec « Ball and biscuit ».
Mais c’est dans un registre plus personnel que le groupe marque les esprits comme sur le calme« The hardest button to button » ou « Little acorns » dont le son distortu et puissant fait penser par instants à Nirvana.
Le rock tendu revient fugitivement avec « Hypnotize » avant de laisser place à l’original et étrange « The air near my fingers» sur laquelle Jack White se fait plus conteur que chanteur.
L’album s’achève avec « Girl, you have no faith in medicine » un rock hanté par la présence vocale du chanteur puis par « Well it’s true that we love one another » une ballade lourdingue et pseudo comique chantée à deux voix par le duo.
En conclusion, sans être un album culte« Elephant » est un bon album qui apporta en son temps un vrai vent de fraîcheur au sein d’une scène rock figée dans sa torpeur.
Les quelques tubes sont la, placés judicieusement en tete afin de hisser l’ensemble vers les sommets.
La force de The white stripes réside pour moi outre dans cette alternance de rock parfois dur avec des mélodies pop, dans la voix de Jack White très agréable dans un registre par instant similaire à un Robert Plant au timbre légèrement nasillard.
Le principal reproche que je ferai à la musique du groupe est qu’elle incorpore trop d’influences et finit par parfois par se perdre en route entre pop, folk, punk, blues et metal.
Les esprits positifs parleront de variété, pour ma part je parlerais plus de dispersion.
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