Marvel classic n°2, Thor (Stan Lee, Jack Kirby)

 

 


Les comics américains sont si populaires aujourd’hui que parallèlement à une production moderne très vivace, les vieilleries historiques des origines sont périodiquement remises au gout du jour comme Thor dans « Marvel classic n°2, Thor » sorti en 2011.

Ici il est question de huit épisodes des années 60 consacrés au blond dieu du tonnerre, mis en scène par le duo mythique Stan Lee-Jack Kirby.

Dans la première d’entre elles datant de 1964 (!), Loki l’éternel frère ennemi s’acharne sur l’alter égo de Thor, Donald Blake, médecin New-yorkais, en lui subtilisant la canne qui lui sert à se transformer et en enlevant Jane Foster sa petite amie infirmière.

Privé de sa canne, Blake a recours à l’aide du Docteur Strange qu’il a soigné alors qu’il gisait mourant chez lui et peut ainsi retrouver ses facultés divines.

Changé en Thor, il peut ensuite localiser Loki au nord de l’Amérique et le vaincre en combat singulier tandis que Strange utilise toute l’étendue de sa magie pour préserver Jane de la vengeance du dieu du mal nordique.

Soumis à une pression intolérable, Loki est finalement contraint à restituer Jane à Thor et enlevé en Asgard pour répondre devant le père des dieux, Odin de son forfait.

La même année, Thor doit combattre Magnéto qui menace New-York.

Ayant lieu dans le sous marin du maitre du magnétisme, le combat est épique et frise le drame, surtout lorsque Thor perd son marteau et redevient un bref instant le fragile mortel Donald Blake.

Mais même le puissant mutant est finalement surclassé par le dieu du tonnerre dont le marteau enchanté disperse le champ magnétique et doit finalement fuir assez piteusement sous les mers.

L’aventure suivante voit Loki changer de tactique et avoir recours à deux super criminels, Mister Hyde et Cobra dont il augmente par magie les pouvoirs pour une nouvelle fois capturer Jane et exercer un chantage contre son frère.

N’écoutant que sa colère, Thor se rend en Asgard pour forcer le passage jusqu’à son frère paisiblement en apparence réfugié près du monarque Odin.

Bien que choqué des méthodes brutales de son fils, Odin lui accorde le bénéfice du doute et ignorant sa traitrise, charge Loki de prévenir Hardol le guérisseur, de soigner Jane plongée par magie dans le coma.

Fort heureusement Balder intercepte Loki et délivre lui-même le message à Hardol après un périlleux voyage empli de dangers.

Alors que Thor finit par triompher sur Terre des coriaces Hyde et Cobra, le remède parvient finalement jusqu’à lui et lui permet de soigner Jane.

Vient ensuite le classique d’entre les classiques dans lequel Thor membre des Vengeurs affronte Hulk en combat singulier alors qu’allié au Prince des mers, il tentait de régler ses comptes avec les super héros.

Privant volontairement son marteau de ses pouvoirs magiques pour rendre le combat égal, Thor affronte le géant vert en un combat de titans à mains nues qui se solde par un match nul bien commode et trop souvent en usage chez Marvel.

Vient ensuite un affrontement assez peu intéressant contre la Gargouille grise, ex scientifique français capable de changer les gens par toucher en statues de pierre, qui ne pèse finalement pas lourd une fois le pouvoir du dieu du tonnerre réactivé.

On termine par sans nul doute le plus impressionnant des ennemis mortels du dieu du tonnerre, l’Homme absorbant, alias Crusher Creel ex taulard rendu par la magie de Loki capable d’absorber les propriétés et pouvoirs de n’importe quoi, dieu compris.

Rendu quasi invincible par son pouvoir, l’Homme absorbant pose un problème n apparence insoluble à Thor et laisse penser un moment qu’il va le vaincre.

Après une nouvel intermède dans lequel Thor est forcé d’affronter une nouvelle fois Loki en Asgard pour secourir Jane, le match final a lieu contre l’Homme absorbant qui pour montrer l’étendue de sa puissance, absorbe le feu et les éléments naturels de la terre pour se changer en colosse de fer, pierre et bois.

Comprenant qu’il ne pourra vaincre Creel par la force, Thor change de tactique et utilise les pouvoirs magiques de son marteau pour disperser ses molécules et le changer en hélium dérivant dans l’espace.

En conclusion, malgré son âge vénérable (plus de cinquante ans !), « Marvel classic n°2, Thor » justifie amplement son nom et délivre une impressionnante série d’aventures cultes mettant en scène des personnages de premier plan du monde Marvel et des ennemis de fort calibre comme Loki, Hulk, l’Homme absorbant, Magnéto voir à un degré moindre la Gargouille grise et Hyde.

Les scénario sont certes des plus basiques tout comme le style assez daté et grossiers de Kirby, mais difficile de bouder son plaisir avec de pareilles aventures et des combats aussi épiques face à de telles légendes du comics.

Alors autant pour l’aspect historique que pour le plaisir simple et jouissif de revoir Magneto ou Hulk face à Thor, on sera indulgents avec les imperfections de l’époque pour gouter ce Marvel classic à sa juste valeur !

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