Eraserhead (David Lynch)

 


Grand cinéaste très branché, David Lynch a sorti son premier film en 1977, « Eraserhead ».

Film fantastique en noir et blanc et aux forts relents d’expérimentation, « Eraserhead » raconte l’histoire de Henry Spencer (Jack Nance) un homme perdu et solitaire, qui invité par les parents de son amie Mary (Charlotte Stewart), découvre que celle-ci a accouché d’un enfant prématuré.

Très mal à l’aise notamment sous le feu des questions du père, Bill (Allen Joseph), passablement surexcité et dérangé, Henry comprend qu’il va devoir reconnaitre l’enfant et épouser Mary.

Mais lorsqu’il découvre l’enfant, une horrible surprise l’attend face à l’aspect monstrueux d’une petite créature ressemblant à un bébé agneau sans bras ni jambe.

Pour ne rien arranger, le bébé gémit en permanence d’une petite voix nasillarde insupportable pour les parents.

Henry est tétanisé par cette vision de cauchemar et se réfugie dans ses rêves bizarres ou une femme (Laurel Near) dans un radiateur (!), sorte de vague Marylin Monroe aux joues déformées, tente de le rassurer.

Le couple tente maladroitement de s’occuper du bébé en le nourrissant ou tentant de la soigner d’une horrible maladie de peau, mais Henry devient fou lorsqu’il réalise que Mary est encore enceinte d’une créature similaire et lui arrache directement le fœtus du ventre, ce qui la tue.

Dès lors livré à son trouble intérieur, Henry tente de se réconforter avec la voisine (Judith Anna Roberts) puis victime de rêves horrible montrant sa tête arrachée de son corps puis exploitée par des scientifiques, et incapable de supporter davantage la situation prend la décisions de tuer en la découpant la petite créature qui agonise de manière insupportable.

En conclusion, « Eraserhead » est un ovni cinématographique qui pose immédiatement le style bizarre, dérangeant et douloureux de Lynch.

Inclassable, déroutant, « Eraserhead » est surtout insupportable par son ambiance horrifique, glauque et malsaine peuplée de bruitages particulièrement pénibles.

On pourra apprécier non sans un certain snobisme la volonté artistique du réalisateur désireux peut être de montrer une forme d’angoisse face à la paternité, mais au final trop expérimental et rebutant à mon gout « Eraserhead » m’a fait passer un véritable sale moment !

A réserver donc à un public extrêmement averti !

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