Ronin, tome 1 (Frank Miller)

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Le début des années 80 est une période très prolifique pour Frank Miller qui débute chez DC Comics en 1983 la série « Ronin » consacrée à un super héros assez atypique issu du japon médiéval du XIII iéme siècle.

Le premier tome « Ronin: tome 1 » raconte la genèse du héros, samouraï condamné à l’errance en raison de son échec à  protéger son maitre Ozaki du démon Agat, qui cherchait à récupérer son sabre seul capable de le vaincre une fois plongé dans le sang d’un innocent.

Les siècles passent, le sabre est retrouvé au XXI iéme siècle par des scientifiques et emmené pour études dans un complexe nommé Aquarius situé dans  New York futuriste gangréné par la misère et la violence.

Ronin se réincarne dans l’esprit de Billy un technicien handicapé d’Aquarius doté de bras cybernétiques, qui ne tarde pas à vivre en rêve le récit d’affrontements contre Agat.

Réputé inviolable, Aquarius est protégé par Casey Mc Kenna responsable de la sécurité et surtout Virgo, une intelligence artificielle, véritable organisme bioinformatique autonome.

Bien sur, Agat ne tarde pas lui non plus à se manifester dans ce New York de cauchemar et prend d’assaut Aquarius pour récupérer son bien.

Immortel, métamorphe, doté de pouvoirs dépassant l’entendement, Agat passe toutes les sécurités technologiques, ce qui force le corps de Billy à se transformer complètement en Ronin et entraine l’explosion du complexe.

Devenu à présent complètement Ronin, le samouraï erre en cherchant son sabre tachi dans les rues dangereuses d’une mégalopole gangrénée par des bandes sauvages et des flics brutaux.

Tandis que Ronin complètement perdu est passé à tabac par des voyous, Virgo parvient à se réparer lentement et Agat prend la forme de Taggart chef du projet d’Aquarius qu’il élimine préalablement.

Le samurai retrouve finalement son sabre, utilise ses membres cybernétiques et ses facultés de combattant pour décimer les voyous et les policiers tentant de l’arrêter.

Le tome 1 s’achève sur la décision de Casey d’aller elle-même capturer Ronin.


En conclusion, « Ronin : tome 1 » est une œuvre étrange, unique, mélangeant surnaturel démoniaque, culture asiatique traditionnelle, thriller futuriste et milieu des bandes organisées.

Si ce mélange peut parfois dérouter, le talent de Miller fait que cette greffe en apparence contre nature finit par prendre et fait basculer le lecteur dans un univers sombre et extrêmement violent.

Le tome 1, marqué par une grande dose de mystère, de multiples interrogations et flash backs est assez difficile à suivre.

Reste le style de l’artiste ici unique car inspiré des estampes japonaises et de l’art impressionniste par l’intermédiaire de l’encrage de sa femme, Lynn Varley.

« Ronin : tome 1 » accroche donc assez bien le lecteur mais le laisse au final assez frustré et bien sur sa faim.

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