Sign of the hammer (Manowar)

 


Retour au heavy metal traditionnel avec sans nul doute la meilleure période pour la qualité de ce type de musique, le début des années 80, 1984 plus précisément date à laquelle sort « Sign of the hammer », troisième albums des américains virils de Manowar.

Tournant depuis trois ans, Manowar présente ici une pochette enfin sobre faisant clairement référence à la mythologie nordique avec un symbole qui deviendra le signe de ralliement des fans dans le monde entier.

« Sign of the hammer » débute par le mid tempo , « All men play on 10 » dont le rythme bien balancé et les refrains accrocheurs placent immédiatement en position d’hymne.

On prend un peu de vitesse avec « Animals » sur lequel le chanteur Eric Adams fait usage comme d’une arme de sa voix puissamment aiguë mais surtout avec le fantastique « Thor (the powerhead) » chef d’œuvre de heavy metal épique dédié au dieu du tonnerre viking mais surtout véritable source d’inspiration pour moi encore de nos jours.

Mais les américains savent également varier leur répertoire et placent alors « Mountains » longue ballade douce et mélancolique de plus de sept minutes pour mieux enchainer ensuite sur le nouvel hymne « Sign of the hammer » ou Adams soutenu par des chœurs puissants vient gifler l’air de ses hurlements rageurs.

L’énergie est encore au rendez vous sur « The oath » porté par la rythmique d’enfer du duo Joey de Maio (basse)-Scott Columbus (batterie) puis Manowar décide d’une fin d’album lente et majestueuse enchainant « Thunderpick » un instrumental pas indispensable puis « Guyana (cult of the damned) » long titre à l’atmosphère sombre et un tantinet pesante.

En conclusion, « Sign of the hammer » est très bon album des années 80, qui comblera les fans de heavy metal puissant, mélodique à tendance grandiloquente.

Fort bien servi par un chanteur à coffre, Manowar se montre ici très inspiré et déploie toute l’étendue de son talent en huit titres variés à l’atmosphère épique souvent prenante.

Assez curieusement on retiendra surtout les titres les plus rapides comme l’exceptionnel « Thor (the powerhead) », « The sign of the hammer » ou encore « The oath » et constatera que les américains se montrent relativement plus faibles dans le registre lent.

Tout ceci ne saurait entacher la réussite de ce troisième album et placer Manowar comme un bon outsider du heavy de l’époque derrière les intouchables leaders du genre (Judas priest, Iron maiden).

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