Basic instinct (Paul Verhoeven)

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Voici un film culte qui marqua toute une génération, « Basic instinct » polar fortement érotique de Paul Verhoeven.

Sorti en 1992 dans un parfum de scandale, « Basic instinct » raconte l’enquête à San Francisco du policier Nick Curran (Michael Douglas), à la suite du meurtre de Boz, une ancienne rockstar devenue homme politique, assassiné en pleins ébats sexuels à coups de pic à glace.

Catherine Tramell (Sharon Stone) la petite amie de Boz vue avec lui à la sortie d’une boite de nuit est immédiatement suspectée, aussi Curran et son coéquipier Gus (George Dzundza) viennent ils l’interroger.

Dans sa riche villa côtière, Tramell n’est nullement impressionnée par les policiers et leur tient tête avec un mélange d’assurance et de séduction.

Il est vrai que la riche héritière est doté d’un physique de femme fatale.

L’enquête de police révèle un passé trouble avec la mort de de ses parents dans un accident de voiture, la mort de son premier mari boxeur et d’autres de ses connaissances elles aussi liées de prêt ou de loin à des meurtres.

De plus Tramell est également écrivain et a écrit un polar mettant en scène la mort de Boz.

La jeune femme passe pourtant sans sourciller les interrogatoires de police les plus serrés, allant jusqu’à croiser et décroiser les jambes dans une scènes culte ou une partie très intime de son anatomie est dévoilée.

Mais fasciné par cette femme qui le provoque ouvertement, Curran ne la lâche pas, entrant dans un éprouvant jeu de séduction.

Très libérée sexuellement, Tramell affiche également ouvertement sa bisexualité et sa relation avec Roxy (Leilani Sarelle) qu’elle considère comme sa compagne.

Au contact de ténébreuse écrivain, Curran renoue avec ses pulsions les plus bestiales, renouant avec l’alcool, le tabac et des relations sexuelles violentes avec son amante la psychologue de police le docteur Elisabeth Gardner ( Jeanne Tripplehorn).

Il réagit également violemment contre son collègue Marty Nilsen (Daniel von Bargen) après qu’il ait découvert qu’il ait communiqué son dossier à Tramell et le moleste devant témoin.

La mort de Nilsen tué d’une balle dans la tête le place dans une situation délicate.

Aidé par le fidèle Gus, Curran s’accroche dans sa conviction et résiste aux insinuations perfides de Tramell concernant le meurtre accidentel de deux touristes lors d’une fusillade.

Sous la pression, le policier perd les pédales et couche avec Tramell, dans une déferlement de passion sexuelle débridée.

Pris dans les filets de Catherine qui dit écrire un livre dont il est le sujet, il doit faire face à la jalousie de Roxy qui tente de l’assassiner en le percutant à l’aide de sa voiture de sport.

Curran la prend en chasse et la pousse à faire une sortie de route fatale.

C’est alors que l’intrigue se complexifie lorsque poussé par une révélation alambiquée de Catherine sur une étudiante obsédée durant ses années d’études, Liz révèle à Curran qu’elle a connu Catherine à la Fac et qu’elle a été son amante.

Dès lors, c’est la parole de Catherine contre celle de Liz.

Curran est perturbé dans ses jugements lorsque Catherine lui annonce brutalement que ayant fini son livre, leur relation est à présent terminée.

Gus tente de raisonner son ami et se rend à un mystérieux rendez vous pour enfin faire la lumière sur cette histoire mais il est assassiné sur place à coup de pic à glace.

Curran surgit alors pour secourir son ami et découvre Liz sur place.

Le flic réagit instantanément et tue Liz.

On découvre après coup que toutes les preuves matérielles accablent le psychologues, obsédée par Catherine Tramell, et prête à tout pour l’incriminer.

Curran renoue ensuite avec Catherine et semble vivre une relation stabilisée.

Pourtant le doute subsiste lorsque on découvre la présence du pic à glace sous le lit …

En conclusion, plus qu‘un simple film érotique, « Basic instinct » est un fantastique thriller tenant le spectateur en haleine dans une intrigue touffue mêlant univers de luxe californien, de violence et sexe désinhibé.

Le déroulement du film est porté par un couple d’acteurs géniaux, Michael Douglas parfait en policier viril pris au piège de la séduction irrésistible d’une Sharon Stone au charme vénéneux.

A prêt de trente cinq ans, Stone est en effet au firmament de sa beauté et dénude sans gène un corps mince et bien proportionné.

Plus de vingt ans après, « Basic instinct » n’a pas pris une ride et demeure un classique absolu du polar sexy de haute volée qui fit de Stone une star de premier plan et le plus grand sexe symbole de son époque même si son coté femme fatale aurait de quoi rebuter plus d’un homme dans la réalité.

A déguster sur une terrasse en dégustant un martini-glaçons.

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