Razorback (Russell Mulcahy)

 


Plus connu pour avoir réalisé le premier « Highlander », Russell Mulcahy s’illustra pourtant quelques années auparavant avec un film d’horreur à petit budget, « Razorback ».

Sorti en 1984 dans une certaine époque propice aux films de monstres, « Razorback » raconte l’histoire d’un énorme sanglier (aussi gros qu’un rhinocéros !) terrorisant le Bush australien.

Jack Cullen (Bill Kerr) chasseur de son état, a une dette personnelle avec cet animal monstrueux qui tua son petit fils et l’amena à traquer et tuer les sangliers présent dans l’immensité australienne.

Il croise brièvement la route de Beth Winters (Judy Morris) militante new yorkaise de la protection des animaux, qui souhaite enquêter sur le business de la chasse des kangourous.

Mais la jolie blonde dérange dans ce monde reculé ou la loi n’est qu’une vague notion et est attaquée par deux frères psychotiques, braconnant allégrement le kangourou, Benny (Chris Haywood) et Dicko Backer (David Argo).

Les deus brutes serrent sa voiture avec leur gros pickups, s’apprêtent à la violer lorsqu’une attaque nocturne du razorback les met en fuite, livrant de fait Sarah à l’appétit du monstre.

L’histoire n’en reste pourtant pas là lorsque Carl Winters (Gregory Harrison) son petit ami journaliste se rend sur place pour enquêter sur sa disparition.

Carl se fait habilement prendre à l’essai par les frères Backer et découvrent deux rustres vivant comme des animaux dans leur usine clandestine à découper les kangourous.

Conduit en pleine nuit pour chasser le marsupial, Carl ne peut se résoudre à en découper un vivant et est en représailles abandonné dans le bush.

Frigorifié et apeuré, il erre dans la nuit et échappe par miracle en se jetant dans une mare de boue à une horde de porcs sauvages qui désirait le dévorer.

Sale et épuisé, Carl se traine jusque chez Sarah Cameron (Arkie Whiteley) une jolie australienne protectrice des animaux, qui l’aide à se remettre de ses blessures.

Il lui décrit son agression et avoir vu le razorback mener la troupe de porcs.

Sarah prévient Jack qui aveuglé par la vengeance revient à la mare dans l’espoir de tuer le razorback.

L’animal se montre trop coriace pour le vieux chasseur qui trouve néanmoins dans la mare une bague prouvant que Beth a été dévorée par le razorback.

Il est néanmoins victime de la nervosité des Baker qui le prennent par surprise en pleine nuit, lui cassent les jambes et l’abandonnent près de la mare, à la merci des porcs.

Jack s’accroche mais est finalement tué par son ennemi le razorback.

C’est la mort de trop pour Carl qui s’en prend physiquement à Benny pour lui faire avouer la vérité au sujet de la mort de Beth.

Ecœuré par les révélations du demeuré, il l’abandonne dans un puits et part à la recherche de Dicko dans l’usine à kangourou.

Mais une nouvelle attaque surprise du razorback vient bouleverser la donne.

Dicko est dévoré par la bête, Sarah assommée et Carl se retrouve seul face à un monstre en apparence invulnérable.

Il parvient à le blesser avec une barre de fer et utilisant son intelligence à l’attirer sur un tapi roulant afin de le faire tomber dans les pales d’un immense hachoir mécanique.

Miraculeusement sauvé, il retrouve Sarah pour la fin du cauchemar.

En conclusion, « Razorback » est un petit film d’horreur dont le scénario peut prêter à sourire mais qui tient plus qu’honnêtement ses promesses par le climat de désolation, de cruauté et de bizarrerie qu’il parvient à instaurer.

On pense par instant à « Délivrance » ou même « Massacre à la tronçonneuse » pour l’ambiance de pequenots dégénérés profitant de la fragilité de la civilisation dans leurs contrées sauvages pour agresser en toute impunités de gentils citadins.

Comme pour tous les film sortis à cette époque, « Les dents de la mer » plane également sur « Razorback » avec un sanglier géant plutôt imposant et crédible.

Bien entendu, « Razorback » n’est qu’un film de genre qui ne séduira qu’un public restreint de connaisseurs et laissera froids la grande masse du public, mais plus de 30 ans après sa sortie, continue de forcer un certain respect par son efficacité.

Commentaires