Comme si la terre penchait (Christophe)

Après « Bevilacqua », il faudra attendre cinq nouvelles longues années avant de voir Christophe sortir un nouvel album, « Comme si la terre penchait » en 2001.

Sans Patrick Tison disparu mais avec une petite armée de musiciens autour de lui comme Philippe Paradis (guitare/basse/synthétiseur) plusieurs bassistes occasionnels et Franck Mateagri à la batterie, c'est un Christophe vieilli en cheveux blancs qui débute avec un « Elle dit, elle dit » bien triste et plat.

Suit fort heureusement une merveille « La Man » bijou mélodique au texte magnifiquement ciselé par le Maitre.

Subtil et sensuel « J'aime l'ennui » glisse sa poésie merveilleuse dans les oreilles de l'auditeur, avant de céder la place à un « Ces petits luxes » emplie de nostalgie.

Lenteur hypnotique avec « Comme un interdit » un peu trop théâtral pour moi puis nouvelle trouvaille géniale, « Nuage d'or » qui passe comme un rêve hanté par la voix du bluesman Big Joe Williams.

Doux et triste « L'enfer commence avec avec L » est suivi de l'étrange « On achève bien les autos » fragile et gracieux.

Christophe se sublime avec « Comme si la Terre penchait » voyage en suspension truffé de bruitage spatiaux et laisse revenir un peu la guitare sur « Voir » un peu plus dynamique avant une clôture instrumentale « Sous l'eau de rose ».

En conclusion « Comme si la Terre penchait » est un bien meilleur album que le retour raté de « Bevilacqua », Christophe trouvant ici un certain équilibre entre mélodies douces, textes mélancoliques souvent superbes et sonorités modernes électroniques.

Le résultat est bien très doux, gracieux, triste à mourir et... aussi parfois aussi ennuyeux.

Mais ne boudons pas notre plaisir, c'est si bon de retrouver Christophe inspiré à l'aube du nouveau millénaire !

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