Comme si la terre penchait (Christophe)

Sans Patrick Tison disparu mais avec
une petite armée de musiciens autour de lui comme Philippe Paradis
(guitare/basse/synthétiseur) plusieurs bassistes occasionnels et
Franck Mateagri à la batterie, c'est un Christophe vieilli en
cheveux blancs qui débute avec un « Elle dit, elle dit »
bien triste et plat.
Suit fort heureusement une merveille
« La Man » bijou mélodique au texte magnifiquement
ciselé par le Maitre.
Subtil et sensuel « J'aime
l'ennui » glisse sa poésie merveilleuse dans les oreilles de
l'auditeur, avant de céder la place à un « Ces petits luxes »
emplie de nostalgie.
Lenteur hypnotique avec « Comme
un interdit » un peu trop théâtral pour moi puis nouvelle
trouvaille géniale, « Nuage d'or » qui passe comme un rêve
hanté par la voix du bluesman Big Joe Williams.
Doux et triste « L'enfer commence
avec avec L » est suivi de l'étrange « On achève bien
les autos » fragile et gracieux.
Christophe se sublime avec « Comme
si la Terre penchait » voyage en suspension truffé de bruitage
spatiaux et laisse revenir un peu la guitare sur « Voir »
un peu plus dynamique avant une clôture instrumentale « Sous
l'eau de rose ».
En conclusion « Comme si la Terre
penchait » est un bien meilleur album que le retour raté de
« Bevilacqua », Christophe trouvant ici un certain
équilibre entre mélodies douces, textes mélancoliques souvent
superbes et sonorités modernes électroniques.
Le résultat est bien très doux,
gracieux, triste à mourir et... aussi parfois aussi ennuyeux.
Mais ne boudons pas notre plaisir,
c'est si bon de retrouver Christophe inspiré à l'aube du nouveau
millénaire !
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