Les mots bleus (Christophe)

Un an seulement après « Les paradis perdus », le très prolifique Christophe enchaine en 1974 avec « Les mots bleus » en gardant la même équipe, notamment le talentueux Jean-Michel Jarre en tant que parolier.

La pochette y est beaucoup plus sobre que celle du dandy trônant de l'album précédent et « Les mots bleus » débute par « Le dernier des Bevilacqua » un rock 'n roll baroque s'inspirant des racines italiennes modestes de la famille de Christophe.

Puis vient le très accrocheur « Señorita » pour garnir la palette de hits, « C'est la question » aux relents de vieux rock n' roll forcément vite oublié devant « Les mots bleus » autre grand chef d’œuvre mélancolique du Maitre.

Après un morceau aussi triste et douloureux, Christophe se fait plus léger avec « Mélodie » amusant et astucieux, chanté d'une voix de tête surprenante.

Avec son atmosphère calme, étrange et glacée, « Le petit gars » fonctionne à merveille puis « Drôle de vie » nous berce d'une ballade douce-amère avant « Souvenirs » en guise de final grandiose.

En conclusion, dans la lignée du disque précédent, « Les mots bleus » est un très bon disque, contenant son lot de hits d'envergure (« Señorita » « Les mots bleus ») tout en se montrant d'un niveau de qualité global peut être même supérieur.

Homogène et inspiré, « Les mots bleus » ressemble au disque parfait de chanson française dont le spleen est touché par la grâce.

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