Les paradis perdus (Christophe)

Après la disparition de Christophe en 2020, j'ai éprouvé le désir de rendre hommage à ce grande Monsieur de la chanson française.

En 1973, Christophe qui a déjà connu le succès international dans les années 60 avec le tube « Aline » sort « Les paradis perdus » avec lequel il travaille avec Jean-Michel Jarre en tant que parolier, Patrick Tison (guitare), Bernard Paganotti/Hermès Alesi (basse), Roger Rizziteli (batterie) et Dominique Perrier (claviers).

Après l'introduction étrange « Avec l'expression de mes sentiments distingués » dans laquelle Christophe fait la jonction avec les tubes de son début de carrière vient le premier vrai titre « Emporte moi » superbe ballade mélancolique d'une élégance rare.

Le rock 'n roll vient dynamiser un « Mama » excitant avant que la tension ne retombe net sur le tristounet country « Du pain et de laurier ».

Christophe fait ensuite appel à la pop à messages sur « Mickey » puis redevient touchant sur la ballade emplie de nostalgie « Les paradis perdus ».

Un « Intermède » acoustique plus tard, on retrouve le plus soutenu « Le temps de vivre » lui aussi empli de spleen malgré son ossature rock et « Ferber endormi » en guise de conclusion somnolente.

En conclusion, dopé par la réputation de son titre éponyme, « Les paradis perdus » est un album assez représentatif du style musical de Christophe : sensibilité, intimité et spleen élégant en constituent les fondations.

Assez étrangement considéré comme rock , « Les paradis perdus » n'en contient que quelques touches éparses, la guitare électrique se faisant plus que discrète.

Même si « Les paradis perdus » n'est pas un album qui donne de l'entrain, difficile de rester insensible au style de Christophe, poignant sur « Emporte moi » titre majeur de ce disque référence.

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