Captain america, l'hiver meurtrier (Ed Brubaker, Steve Epting, Mike Perkins)

 

 


Le monde foisonnant des comics continue d’étonner par sa production impressionnante avec « Captain america, l’hiver meurtrier ».

Sorti en 2006, « Captain america, l’hiver meurtrier » d’Ed Brubaker (scénario), Steve Epting et Mike Perkins (dessins) est un ouvrage ambitieux mettant en scène l’affreux mercenaire Crossbones qui après avoir capturé Synthia Schmidt, la fille cachée de Crane rouge, la conditionne mentalement pour en faire une tueuse sans pitié avec laquelle s’associer.

A force de coups et de torture, Crossbones parvient à ses fins en réveillant son passé douloureux, élevée par une mère adoratrice du super criminel nazi, l’ayant éduqué suivant des principes d’une grande dureté/cruauté.

Devenue Sin, amante et partenaire de Crossbones, elle participe à de sanglants braquages aux Etats-Unis qui finissent par éveiller l’attention du S.H.I.E.L.D.

Appelé à la rescousse Captain america se rend à bord de la voiture volante de Sharon Carter dans la ville de Pilsburg, lieu des braquages et tombe des nues en découvrant que l’A.I.M qui a établi un de leurs laboratoires en sous sol, réclame son aide pour faire face au duo qui leur a dérobé leur matériel.

Mais même avec les commandos du S.H.I.E.L.D en soutien, déloger Crossbones, Sin et des robots cyborgs Modoc défensifs de l’A.I.M s’avère particulièrement difficile et le mystère reste entier lorsque le duo se volatilise après enlevé un des agents du S.H.I.E.L.D.

Torturé, l’agent en question avoue avant de mourir révèle nom du tueur de Crane rouge, le général Aleksander Lukin qui dirige l’entreprise Kronas, richissime entreprise pétrolière ayant racheté la puissante Roxxon oïl.

Sans plus d’explication, le lecteur se trouve avec une aventure venue de nulle part intercalée par les auteurs, qui montre à travers un flash back, Captain america et son coéquipier Bucky Barnes se rendre en Allemagne en 1944 pour à la tête d’un commando de parachutistes commandé par Nick Fury, empêcher Crane rouge d’utiliser un robot destructeur géant dérobé à un scientifique allemand Von Eisen.

Sur un schéma ultra classique, Captain dézingue le robot géant tandis que les Howling commandos dérouillent du nazi à tour de bras.

Dans le présent, Lukin qui semble abriter l’esprit de Crane rouge, recrute un voyou néo nazi, Max Lohmer pour créer une race de Master men, les super criminels nazi capables de rivaliser avec les qualités physiques exceptionnelles de Captain.

A Londres, Cap retrouve ses amis Spitfire et Union Jack pour une inspection sur un cargo de Kronas mais se heurtent à Master man et ses gorilles aux capacités surboostées par traitement scientifique.

L’affrontement se solde par l’explosion du cargo et une embarrassante histoire pour Cap et Union Jack vis-à-vis de l’opinion publique car accusés par Kronas d’attentats.

De leur coté, Crossbones et Sin ne demeurent pas inactifs et entreprennent de faire exploser le building de Kronas en plein cœur de Londres pour venger la mort de Crane rouge, ce qui les rapproche de leur mentor qui vise lui à faire s’écraser un zeppelin sur la tour du milliardaire.

A la tete du zeppelin, Master man trouve Captain, Spitfire, Union Jack et Sharon sur leur chemin et une gigantesque lutte éclate dans le ciel de Londres à l’intérieur de l'appareil utilisé pour heurter la tour dans laquelle Lukin reçoit ses invités avec en apparence un flegme à toute épreuve.

Cap parvient à repousser Master man et a détourner le zeppelin sans voir que Crossbones et Sin ont eux même lâché un avion bourré d’explosif sur la tour.

C’est alors que Lukin réveille sa botte secrète et sous l’influence de Crane rouge active un colossal robot appelé le Dormeur qui jaillit des sous sols londoniens.

Un nouveau coup de théâtre se produit avec l’arrivée de Bucky Barnes en mode soldat de l’hiver (bras robotisé) qui s’en prend directement au Dormeur.

Surclassé face à un adversaire aussi massif, Bucky reçoit l’aide de Captain tandis que Jack et Spitfire luttent avec Master man.

La rage aveugle de l’allemand est utilisé pour percer la carapace du Dormeur et permettre ainsi à Cap de placer une grenade dans son corps pour le faire exploser après l’avoir déséquilibré.

Bilan des courses, Bucky disparait avec son bras robotique réduit à néant, la résurrection du terroriste Crane rouge est visible de tous et Lukin se fait passer pour une victime mais est contraint de prendre sous son aile Crossbones et Sin.

En guise de dernière partie, Captain réputé persona non grata en pleine Civil war pour avoir refusé de se faire recenser et d’être placé sous l’autorité gouvernementale, est approché par son ancien amour Sharon Carter qui travaille toujours pour le compte du S.H.I.E.L.D.

Mais Sharon ne peut trahir son amant et l’aide à échapper aux autorités après une spectaculaire perquisition d’une base de l’Hydra.

Le couple reçoit une aide inespérée et indirect en la personne de Bucky Barnes, guidé à distance par Nick Fury entré lui aussi dans la clandestinité pour combattre la menace Lukin/Crane rouge qui a récupéré auprès de Fatalis un dispositif lui permettant de rendre à la vie le brillant esprit scientifique d’Arnim Zola.

Bucky utilise de précieux gadgets fournis par Fury pour déconnecter les armures des tueurs d’encapés, soldats en armures spécialement crées pour lutter contre les super héros et s’allie ensuite à Patriote, la Vision et Œil de Faucon d’attaquer une base de l’Hydra.

Pour finir, Bucky se sépare de ses temporaires alliés au cimetière pour se recueillir sur la tombe de Toro alias Human torch en compagnie du Prince des mers…

En conclusion, « Captain america, l’hiver meurtrier » recycle encore une fois les bonnes vieilles recettes en redonnant vie à Crane rouge, Arnim Zola et en réutilisant les biens pratiques organisations criminelles, les fanatiques de l’Hydra ou les plus scientifiques de l’A.I.M.

On rajoute un pseudo homme d’affaires/de paille pour moderniser, modernise un peu Bucky en lui donnant un look plus rebelle et un bras robotique et l’affaire semble emballée par le roublard Ed Brubaker, qui comble du comble appel même en soutien les légendes british Spitfire et Union Jack avant d’aller titiller les éternels Envahisseurs.

Rien de bien nouveau au final dans la simple transposition contemporaine à des histoires datant des années 40 et à vrai dire ce n’est pas le style sombre, froid et déshumanisé d’Epting qui viendra enlever le gout du réchauffé à cette plate aventure…

A réserver aux éternels nostalgiques donc des vieilles histoires de super héros remises au gout du jour pour former des ersatz fadasses.

Mais on peut se demander aujourd'hui ou sont les Stan Lee, Jim Starlin et Chris Claremont des années 2000 ?

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