Le capital, sections 1 et 2 (Karl Marx)

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Toujours dans le registre économique et philosophique, « Le capital, sections 1 et 2 » de Karl Marx se présente comme une des œuvres les plus abouties avec un volumineux ouvrage paru en 1867.

Cet article ne traite modestement que des deux premières sections parues dans la collection Le Monde philosophique chez Flammarion.

La première section est consacrée aux marchandises et à la monnaie.

Marx distingue les valeurs d’usages des marchandises formées de  leurs propriétés physiques qui déterminent leur niveau d’utilité pour l’homme, des valeurs d’échange qui fixent la proportion d’une chose par rapport à une autre lors d’une transaction commerciale.

Fluctuantes suivant le lieu et le temps, les valeurs d’échanges sont la source du commerce.

A force de travail constante, les valeurs d’usage sont fixées par le temps de travail humain nécessaire pour les produire.

Pour étayer ses démonstrations  sur le rapport des choses entre elle, Marx utilisera ensuite de manière permanente l’exemple d’un habit qui vaut selon lui deux fois vingt mètre de toile.

Par ce biais, il établit les définitions de forme relative et de forme équivalente qui permettent de comparer quantitativement les choses entre elles suivant le temps de travail nécessaire à leur production.

Marx réalise l’extension du rapport d’une marchandise à une autre en généralisant à des rapports proportionnels avec d’autres marchandises dans ce qu’il appelle la forme développée pour arriver à la forme générale qui est qu’une quantité de marchandise (ici les vingt mètres de toiles ) sert de référence à toutes les autres.

Cette avancée est primordiale car elle aboutit à la création de la monnaie (or ou argent) base commune pour toute transaction.

La monnaie devient donc le cœur du commerce et fausse les rapports sociaux qui existaient préalablement entre échanges directs de marchandises de producteur à consommateur.

Pour Marx un fétichisme nait de la possession de l’argent et les méthodes de division du travail rendant les hommes dépendants les uns des autres n’ont pour but que l’accroissement des richesses de la classe bourgeoise.

Marx analyse ensuite les mécanismes de circulation des marchandises, dépendant de la valeur des prix, de la valeur de la monnaie fixée par les autorités et de la somme de marchandises produites.

Dans ces échanges, la marchandise vendue est transmutée en argent, avant d’être à nouveau retransformée en marchandise une fois que l’acheteur s’en sert pour acquérir un nouveau bien.

C’est donc la monnaie qui circulant de manière continue qui rythme ce cycle sans fin de transactions.

S’ajoutent ensuite les phénomènes de thésaurisation (accumulation de monnaie) et de crédits qui viennent modifier les mécanismes de circulation monétaire.

Dans la deuxième section, Marx explique le développement du système capitaliste qui consiste à placer de l’argent dans une marchandise tout en espérant en récupère un profit.

Il s’agit donc du mécanisme inverse de l’échange monétaire évoqué précédemment puisque ce n’est plus l’achat d’une marchandise qui conditionne la transaction mais l’accroissement de capital.

Contrairement au thésauriseur qui bloque la circulation de l’argent, le capitaliste en fait circuler en permanence pour accroitre son capital.

Le dernier chapitre arrive logiquement à l’achat et à la vente de la force de travail des prolétaires.

Marx montre en effet que le profit souhaité par l’économie capitaliste ne peut se déclarer que si des individus n’ont que leur force de travail à vendre pour subvenir à leurs besoins essentiels.

Le capitaliste achète en effet la force de travail de l’ouvrier pour accroitre la valeur de ses profits et ainsi s’enrichir.

Bien entendu, le capitaliste a tout intérêt à minimiser le prix de cette force de travail, en veillant à ce que les travailleurs survivent juste assez pour manger, se loger, s’habiller et se reproduire suffisamment pour assurer une nouvelle génération d’outils de production.

Marx en vient donc à ces habituelles idées sur l’aliénation du prolétaire et sa dépendance vis-à-vis du capitaliste qui exploite sa force de travail pour son enrichissement.

En conclusion, issu d‘un travail de fond, « Le capital, sections 1 et 2 » est une bonne introduction à cette œuvre majeure de l’économie politique.

Plutôt arides en raison de leur forte teneur économiste, les deux premières sections partent des racines les plus profondes des échanges humains pour aboutir finalement aux prémisses des théories marxistes.

Marx pose donc ici de puissantes fondations dont on peut percevoir toute la profondeur et la solidité, tout en se doutant que la suite se révélera plus engagée politiquement.
Pa peu Toujours dans le registre économique et philosophique, « Le capital, sections 1 et 2 » de Karl Marx se présente comme une des œuvres les plus abouties avec un volumineux ouvrage paru en 1867.

Cet article ne traite modestement que des deux premières sections parues dans la collection Le Monde philosophique chez Flammarion.

La première section est consacrée aux marchandises et à la monnaie.

Marx distingue les valeurs d’usages des marchandises formées de  leurs propriétés physiques qui déterminent leur niveau d’utilité pour l’homme, des valeurs d’échange qui fixent la proportion d’une chose par rapport à une autre lors d’une transaction commerciale.

Fluctuantes suivant le lieu et le temps, les valeurs d’échanges sont la source du commerce.

A force de travail constante, les valeurs d’usage sont fixées par le temps de travail humain nécessaire pour les produire.

Pour étayer ses démonstrations  sur le rapport des choses entre elles, Marx utilisera ensuite de manière permanente l’exemple d’un habit qui vaut selon lui deux fois vingt mètre de toile.

Par ce biais, il établit les définitions de forme relative et de forme équivalente qui permettent de comparer quantitativement les choses entre elles suivant le temps de travail nécessaire à leur production.

Marx réalise l’extension du rapport d’une marchandise à une autre en généralisant à des rapports proportionnels avec d’autres marchandises dans ce qu’il appelle la forme développée pour arriver à la forme générale qui est qu’une quantité de marchandise (ici les vingt mètres de toiles ) sert de référence à toutes les autres.

Cette avancée est primordiale car elle aboutit à la création de la monnaie (or ou argent) base commune pour toute transaction.

La monnaie devient donc le cœur du commerce et fausse les rapports sociaux qui existaient préalablement entre échanges directs de marchandises de producteur à consommateur.

Pour Marx un fétichisme nait de la possession de l’argent et les méthodes de division du travail rendant les hommes dépendants les uns des autres n’ont pour but que l’accroissement des richesses de la classe bourgeoise.

Marx analyse ensuite les mécanismes de circulation des marchandises, dépendant de la valeur des prix, de la valeur de la monnaie fixée par les autorités et de la somme de marchandises produites.

Dans ces échanges, la marchandise vendue est transmutée en argent, avant d’être à nouveau retransformée en marchandise une fois que l’acheteur s’en sert pour acquérir un nouveau bien.

C’est donc la monnaie qui circulant de manière continue qui rythme ce cycle sans fin de transactions.

S’ajoutent ensuite les phénomènes de thésaurisation (accumulation de monnaie) et de crédits qui viennent modifier les mécanismes de circulation monétaire.

Dans la deuxième section, Marx explique le développement du système capitaliste qui consiste à placer de l’argent dans une marchandise tout en espérant en récupère un profit.

Il s’agit donc du mécanisme inverse de l’échange monétaire évoqué précédemment puisque ce n’est plus l’achat d’une marchandise qui conditionne la transaction mais l’accroissement de capital.

Contrairement au thésauriseur qui bloque la circulation de l’argent, le capitaliste en fait circuler en permanence pour accroitre son capital.

Le dernier chapitre arrive logiquement à l’achat et à la vente de la force de travail des prolétaires.

Marx montre en effet que le profit souhaité par l’économie capitaliste ne peut se déclarer que si des individus n’ont que leur force de travail à vendre pour subvenir à leurs besoins essentiels.

Le capitaliste achète en effet la force de travail de l’ouvrier pour accroitre la valeur de ses profits et ainsi s’enrichir.

Bien entendu, le capitaliste a tout intérêt à minimiser le prix de cette force de travail, en veillant à ce que les travailleurs survivent juste assez pour manger, se loger, s’habiller et se reproduire suffisamment pour assurer une nouvelle génération d’outils de production.

Marx en vient donc à ces habituelles idées sur l’aliénation du prolétaire et sa dépendance vis-à-vis du capitaliste qui exploite sa force de travail pour son enrichissement.

En conclusion, issu d‘un travail de fond, « Le capital, sections 1 et 2 » est une bonne introduction à cette œuvre majeure de l’économie politique.

Plutôt arides en raison de leur forte teneur économiste, les deux premières sections partent des racines les plus profondes des échanges humains pour aboutir finalement aux prémisses des théories marxistes.

Marx pose donc ici de puissantes fondations dont on peut percevoir toute la profondeur et la solidité, tout en se doutant que la suite se révélera plus engagée politiquement.

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