Kick ass 2 (Jeff Wadlow)
En 2013, sort « Kick ass 2 » de Jeff Wadlow soit trois ans après le premier succès de Matthew Vaughn.
On retrouve ici le toujours jeune Dave Lisewsky (Aaron Taylor Johnson), au physique particulièrement étoffé (merci les stéroïdes fournis aux jeunes acteurs), qui en l’absence de coéquipier digne de ce nom a raccroché son costume de justicier au rabais pour mener une vie d’étudiant plus rangée.
Mais Dave ignore que son exemple a crée des émules à New-York et que bon nombre d’adolescents se rêvent aussi en justiciers des rues tel le pittoresque Dr Gravity (Donald Faison), qui l’approche par le biais des réseaux sociaux.
Après une sévère baston de rue ou Gravity et sa fausse batte anti gravité sauve la mise à un Kick ass en fâcheuse posture face à deux voyous déterminés, les deux garçons sympathisent…
Mais Dave rêve de faire équipe avec Mindy Mc Ready alias Hit-girl (Choe Moretz), collégienne de 15 ans qui sèche les courts pour s’entrainer sans relâche dans un local aménagé afin de perpétrer l’exemple de son père Big daddy (Nicolas Cage) tué en pleine action.
A force de persévérance, Dave parvient à décrocher une période de formation avec la jeune tigresse et encaisse de sévères raclées tant la maitrise des sports de combat de sa partenaire est impressionnante.
Malgré cet entrainement sérieux, Dave se fait tout de même copieusement frapper dans une ruelle par quatre voleurs armés de couteaux et barres de fer.
Hit-girl doit alors intervenir, blessant au pied un des voleurs et mettant en fuite les deux autres, mais cet incident attire l’attention de son tuteur l’inspecteur Marcus Williams (Morris Chestnut) qui la prend en flagrant délit de séchage de cours.
La riposte est terrible et Mindy est obligée de remiser son costume de Hit-girl au vestiaire et retourner au collège subir les pires vexations des filles de son âge emmenées par la redoutable pimbèche Katie Deauxema (Lyndsy Fonseca).
Tandis que Mindy subit vexations sur vexations, Chris d’Amico (Christopher Mintz-Plasse) le fils de d’Amico (Mark Strong) tué au cours d’un combat face à Kick ass, tue sa mère, hérite de toute son immense fortune et décide de se venger en embrassant la carrière de super criminel sous le nom de Mother fucker.
Flanqué de son fidèle Javier (John Leguizamo), Chris emprunte les costumes de maitresse sado maso de sa mère, se tourne la tête après le braquage d’une épicerie.
Usant de son argent, le Mother fucker embauche des champions de free fight comme Chuck Liddell pour s’endurcir et constitue une véritable équipe de super criminels composée de Tumeur (Andy Nyman) un petit bagarreur teigneux, Mother Russia (Olga Kurkulina) catcheuse russe au physique de Dolph Lundgren, Black death (Daniel Kaluuya) l’un de ses sparrings partner habillé en ridicule Predator et Genghis carnage (Tom Wu) un ex mafieux asiatique. De son coté, Kick-ass ne reste pas inactif et pallie l’absence de Hit-girl en rejoignant par l’intermédiaire de Dr Gravity une autre équipe de super héros : Justice for ever.
Dirigée par Stars and stripes (Jim Carrey), un vieux colonel bourru armé d’un berger allemand nommé Eisenhower, l’équipe intègre la sexy Night bitch (Lindy Booth), Battle guy (Clark Duke) un ridicule joufflu ersatz en plastique de Captain america, un couple inspiré par la disparition de leur fils, Mr (Steven Mackintosh) et Mrs Tommy (Monica Dolan) et Insect man (Robert Ems) un homosexuel révolté.
Ensemble, Justice for ever fait parler d’elle après une spectaculaire descente chez des mafieux asiatiques trafiquants de jeunes femmes.
L’opération est une réussite en raison de la maitrise de Stars and stripes, la férocité de son chien qui mord férocement les testicules du patron pour le faire plier.
Mais Stars and stripes ne jouit pas longtemps de son triomphe puisque Mother fucker et sa bande le prennent par surprise, le tuant et le décapitant après avoir saccagé le QG de Justice for ever.
Mother fucker ne s’arrête pas là, découvre la double identité de Night bitch devenue la petite copine de Kick ass, la traque chez elle et l’envoie à l’hôpital.
A cette occasion Mother Russia révèle toute l’étendue de sa dangerosité en tuant/blessant à elle seule dix policiers dans une scène de massacre délirante.
La réaction de la police est terrible et conduit à l’arrestation de Mr Lisewsky (Garret M Brown), pris à tort pour Kick-ass.
Toujours plus vicieux, Mother fucker aidé par Ass kicker un super héros refoulé de Justice for ever, envoie deux tueurs liquider le vieil homme en prison pour faire souffrir son ennemi juré.
Aidé de Hit girl, qui a réussit à reprendre le dessus sur ses tourmenteuses du collège et des autres membres de Justice for ever, Kick-ass capture la Tumeur qui lui livre l’adresse de son patron et débarque dans le club de Mother fucker ou se trouve une armée du crime prête à mettre à sac New-York.
Le combat est âpre et confus mais Hit-girl parvient à vaincre le monolithe Mother Russia en s’injectant un shoot d’adrénaline pur tandis que Kick-ass domine Mother fucker qui tombe dans une cuve pour être dévoré par son propre requin.
Sans leur leader, les autres criminels ne tardent pas à capituler ou s’enfuir…
Apaisé, Kick-ass renonce pourtant à sa carrière de justicier masqué qui a couté trop de vies humaines autour de lui, dont celle, précieuse de son père qui désapprouvait ce mode de vie coupé des réalités.
En conclusion, encore plus déjanté que le premier volume, « Kick ass n°2 » surprend par son ton délirant et parodique du monde de ces super héros au rabais, ayant pour seuls arguments des costumes ridicules, une vague expérience du combat de rue et des armes non létales à peine améliorées.
Le coté trash du premier opus est certes présent, avec son haut degré de violence mais est contre balancé par le cabotinage d’acteurs lâchés en roue libre.
A la fois, divertissant, fun, ambigu et hardcore, « Kick-ass 2 » se nourrit de ses propres ambigüités pour se démarquer franchement des productions habituelles de super héros.
Et si le second opus sans Nicolas Cage mais avec Jim Carrey avait suffi a inverser la première (mauvaise) impression du premier ? Dommage que le succès commercial n'ait pas été à la hauteur.
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