Manifeste du parti communiste (Karl Marx, Friederich Engels)
Après constaté toute la densité et la complexité de la pensée de Karl Marx dans les « Manuscrits de 1844 », je me suis attaqué logiquement au « Manifeste du parti communiste ».
Publié en 1848 pour le compte de la Ligue des communistes allemands à laquelle appartenait également Friedrich Engels, ce texte assez court se veut un résumé des grandes lignes de la pensée marxiste à destination de tous les ouvriers du monde entier.
L’idée principale du récit est la lutte des classes, qui sous diverses formes à façonné l’histoire de l’humanité pour aboutir à la situation du XIX iéme siècle ou bénéficiant d’un développement faramineux de l’industrie, des transports et du commerce, la bourgeoisie capitaliste règne sur le monde entier en réduisant en servitude d’innombrables cohortes de prolétaires.
Mais Marx considère que la bourgeoisie est à présent incapable de contrôler le monstre qu’elle a enfanté, ce capitalisme vorace qui menace lui-même l’équilibre du monde par ces crises économiques.
Pour le philosophe, ce sont les classes prolétaires toujours plus nombreuses et plus pauvres qui sont porteuses du mouvement salvateur qui libera le monde de l’emprise du système capitaliste.
Marx les incite donc à une union internationale pour briser leur asservissement, prendre leur destin en main, renverser le système capitaliste bourgeois et imposer ses théorie communistes visant à donner le pouvoir aux prolétaires.
Il rappelle donc les dix grands principes du communisme comme l’abolition de la propriété privée et du droit d‘héritage, du commerce, nationalisation des banques, terres et usines, centralisation étatique, éducation publique gratuite.
Marx assoit plus profondément ses idées en démontant les arguments de ses adversaires qu’il accuse de mettre en avant des valeurs hypocrites comme la défense de la liberté, de l‘éducation, du mariage, de la famille pour défendre leurs intérêts purement bourgeois.
Le dernier chapitre consiste en une critique purement littéraires des mouvements socialistes qui ont précédé cette déclaration avec pour Marx des tentatives maladroites de récupération des mouvements prolétaires par les anciens nobles, le clergé, ou les petits bourgeois qu’ils soient allemands, anglais ou français.
La fin de l’ouvrage se termine par un message d’espoir envoyé au ouvriers du monde entier, un encouragement à l’égard des tentatives de révolutions prolétaires qui même si elles ont échoués préparent pour Marx l’avenir à l’avènement prochaine du communisme.
En postface on trouvera quelques notes et commentaires d’Engels pour chaque édition (allemande, anglaise, française, italienne) tout en réactualisant le texte écrit originellement par son ami au regard des événements historiques ultérieurs.
En conclusion, le « Manifeste du parti communiste » se veut être un condensé des théories marxistes, une véritable machine de combat politique destinée à exhorter les mouvements prolétaires du monde entier à s’unifier pour combattre et renverser le capitalisme bourgeois.
Il s’agit donc ni plus ni moins qu’un appel à la révolution avec une œuvre au contenu explosif dont la dangerosité pour les régimes alors en place ne fait à mes yeux aucun doute.
Le résultat sera les révolutions de 1848 qui secouèrent les principaux pays européens de l’Allemagne à la Roumanie en passant par la France, l’Italie et la Pologne.
On pourrait longuement discuter sur le résultat de ces mouvements qui si ils changèrent une bonne partie de la face du monde, ne purent durablement tenir la distance face aux forces capitalistes.
Je ne saurais dire si le communisme est une utopie, je pense que les dérives dictatoriales dont a souffert son application ont terni à jamais son image.
Dans tous les cas le texte du manifeste porte pour moi en lui les germes d’une guerre civile et d’une révolution violente.
Peut être le secret de l’équilibre économique réside t il en un équilibre difficile à atteindre entre communisme radical et capitalisme débridé.
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