Dragon, l'histoire de Bruce Lee (Rob Cohen)

 

Sorti il y a fort longtemps déjà, « Dragon, l'histoire de Bruce Lee » de Rob Cohen.

S'attaquant à un mythe du cinéma, Cohen raconte comment Lee Jun Fan (Jason Scott Lee) un Chinois de Hongkong part dans les années 60 vers les États-Unis après une rixe mortelle avec des marins américains.

En Californie, il prend le nom de Bruce Lee et son excellence dans la pratique du Jet Ku Do le font remarquer pour devenir rapidement enseignant sur le campus de son Université.

Cette ouverture trop importante vers l'Occident irrite la communauté chinoise et un combat clandestin est alors organisé contre, Johnny Sun (John Cheung), présenté comme le champion des « traditions ».

Bien que Bruce ait triomphé de son adversaire, celui-ci utilise une vilaine ruse avec la complicité du jury pour le frapper dans le dos.

Hospitalisé, Bruce est veillé par Linda (Lauren Holly) sa petite amie américaine qu'il finit par épouser malgré les réticences de sa mère.

Contre l'avis des médecins, il parvient à remarcher et à refaire de l'exercice, retrouvant l’étendue de sa superbe.

Le cinéma lui tend alors les bras, mais la revanche contre Johnny aboutit cette fois à la mort de ce dernier, tout comme celle de son frère Luke (Ong Soo On) venu le venger sur un tournage.

Malgré sa réussite, Bruce est poursuivi par un « démon » qui veut sa mort et qu'il finit par affronter et terrasser dans un cimetière.

En conclusion, Cohen n'est pas connu pour sa finesse, comme en témoigne ses blockbusters bas du front , aussi attendre une quelconque subtilité dans « Dragon, l'histoire de Bruce Lee » était bien illusoire.

Très linéaire et édulcoré, sa biographie offre une version simpliste et romancée de la vie de Bruce Lee, génial artiste martial « tourmenté » par une malédiction et souffrant d'un racisme prononcé aux États-Unis.

A coté de ce scénario pour nœud-noeud, il reste la performance physique de Jason Scott Lee qui malgré sa faible ressemblance avec l'acteur, s'emploie à fond dans des scènes de combats bien spectaculaires et sanglantes...

Un film correct mais réellement trop insipide pour prétendre à autre chose que l'oubli, un peu à l'image de toute la filmographie de Cohen !