American sniper (Clint Eastwood)
Grand succès en son temps, « American sniper » de Clint Eastwood est encore un film de plus dans la carrière du vieil acteur-réalisateur de 84 ans.
Sorti en 2015, « American sniper » raconte l’histoire de Chris Kyle (Bradley Cooper), ex cow boy de rodéo au Texas qui après les attentats contre l’ambassade américaine au Kenya en 1998 s’engage avec son frère Jeff (Keir O’Donnell) dans l’armée américaine pour intégrer les prestigieux Navy seals.
Comme on peut s’en douter la formation est rude, tant physiquement que mentalement, mais Kyle déjà âgé de 30 ans, supporte les épreuves, révélant même des aptitudes innées pour le tir qui font de lui un des tireurs d’élite de son unité.
Après avoir rencontré dans un bar Taya (Sienna Miller), Kyle l’épouse mais sa vie bascule lorsque son unité est envoyée en Irak en 2003 pour nettoyer le pays infesté d’islamistes après la mort de Saddam Hussein.
Le travail de Kyle consiste à prendre position sur les toits de villes et à surveiller parfois pendant des heures les alentours pour repérer et éventuellement éliminer une menace pour les troupes au sol.
A Ramadi, ville du centre de l’Irak, l devient vite une légende au sein des GI en raison de son habileté diabolique.
Mais toute médaille à son revers et Kyle doit abattre souvent des femmes, des enfants et de vieillards pour remplir ses missions.
Chargé par le capitaine Martens (Sam Jaeger) de trouver des informations permettant de trouver le Boucher (Mido Hamada), un redoutable chef terroriste proche d’Al quaida, Kyle se heurte à un autre sniper, le redoutable Mustafa (Sammy Cheick), ex champion olympique de tir syrien capable d’abattre des GI à plus de 1000 mètres.
L’opération consistant à payer un père de famille prêt à livrer par vengeance le Boucher tourne au fiasco, les GI se faisant abattre, tandis que le Boucher s’enfuit, non sans avoir préalablement éliminé le contact et un de ses enfants torturé à la perceuse.
Choqué et outrageusement dominé par Mustafa, Kyle revient au pays mais demeure un mari et père absent aux cotés de Taya.
Il n’aspire en réalité qu’à une chose, repartir au front terminer sa mission: traquer et tuer le Boucher.
Mais le Boucher remarquablement protégé et couvert par Mustafa demeure insaisissable et les pertes américains augmentent.
La grave blessure au visage de son ami Biggles (Jack Mc Dorman) qui s’en sort défiguré est une source de motivation supplémentaire pour Kyle et même Tanya effondrée par le comportement psychotique et obsessionnel de son mari ne peut l’empêcher de retourner une troisième fois en Irak pour en terminer.
Réaffecté à Bagdad, Kyle saisit une information de la probable présence de Mustafa prêt d’un mur que tentent d’ériger les GI pour le localiser et réussit l’exploit de l’abattre d’une seule balle à une distance de plus de 1000 mètres.
En retour, les Seals sont pris sous le feux de terribles combattants terroristes galvanisés par l’idée d’une mort au combat.
Kyle s’en sort de justesse après avoir survécu à d’intense batailles.
Le Boucher est tué pendant la bataille ce qui décapite une des factions terroristes irakiennes.
De retour au pays, il parvient à reprendre une vie presque normale en retournant vivre avec sa famille dans son cher Texas.
Il conserve cependant des traces de son séjour à la guerre, refusant de suivre un traitement et gardant contact avec d’autres vétérans moins chanceux amputés physiquement qu’il forme au tir dans les forets.
Le film se termine sur l’annonce de sa mort après un entrainement et les funérailles de grande ampleur que lui accordent la population et les autorités du Texas.
En conclusion, « American sniper » renoue avec le gout très marqué pour l’armée et des institutions pour l’ex maire républicain Clint Eastwood.
Compensant un propos assez mince centré sur un homme faisant passer son devoir et son engagement avant sa famille et sa propre existence, Eastwood impressionne par la maestria de sa réalisation et par l’ambiance ultra réaliste de combats dans les faubourgs irakiens.
A l’arrivée donc un film dur, violent, intense montrant un Bradley Cooper loin de son image de beau gosse, barbu au corps surgonflé métamorphosé par quantité de régimes et produits contre nature.
Dommage que derrière la technicité se cache un fond assez peu étoffé sur un soldat parmi tant d’autres dont on ne parlerait pas sans ce tableau de chasse des plus discutables …
Malgré cela, « American sniper » demeure un film bien maitrisé … mais à mon sens forcément surestimé !
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