Shocker (Wes Craven)

 


Le film d’horreur est une catégorie assez peu représentée dans ces colonnes, mais je vais faire aujourd’hui une petite exception avec « Shocker » de Wes Craven.

Sorti en 1989, « Shocker » se déroule dans ses traditionnelles petites villes de banlieues américaines ou un adolescent type, Jonathan Parker (Peter Berg), bon joueur de foot de sa ville et fréquentant une petite amie blondinette fadasse Alison (Camille Cooper), voit dans ses rêves prémonitoires les agissements d’un insaisissable tueur en série appelé Horace Pinker (Mitch Pileggi).

Jonathan se sent encore plus concerné quand le tueur s’en prend à sa famille, tuant sa belle mère et ses enfants au nez et à la barbe de son père adoptif Don (Michael Murphy).

Lieutenant de police, Don Parker se charge malgré son choc de l’enquête mais se trouve dépassé par les étranges facultés de Pinker, capable d’apparaitre et disparaitre à volonté en utilisant les câbles électriques.

Pris à revers, les policiers sont tués sous les yeux impuissants de Jonathan que personne de rationnel ne croit.

Pinker qui semble user de forces surnaturelles, sent la menace représentée par Jonathan et finit par s’en prendre directement à lui, tuant après une lutte farouche et désordonnée la malheureuse Alison.

La haine de Jonathan n’a alors plus de limite et sa persévérance finit par payer puisque les policiers menés par Don coincent Pinker sur le toit d’un immeuble avant qu'il ne tue une nouvelle victime féminine.

Logiquement condamné à la chaise électrique, le détenu agressif et provocateur blesse deux policiers avec ses dents (!), survit à l'électrocution, puis use à merveille de ses facultés surnaturelles pour transférer son esprit dans le corps de son médecin (Janne Peters) alors que son enveloppe corporelle se consume.

Une course poursuite en voiture s’engage alors avant que Pinker ne provoque un accident de voiture et change une nouvelle fois de corps, prenant celui du policier Pastori (Vincent Gustaferro) qui blessé est évacué sur une ambulance au grand damne de Jonathan que son père tente de raisonner/calmer.

Maintenant officiellement mort, Pinker peut alors s’en prendre en toute liberté à Jonathan et le traque sous les traits de Pastori du reste mal en point en raison de l’accident.

La poursuite a lieu dans un parc très fréquenté dans lequel Pastori tire à de nombreuses reprises sur Jonathan en le blessant une seule fois au bras.

A bout de souffle, Pinker prend ensuite le corps d’un joggeur puis d’une petite fille qui attaque un Jonathan médusé au bulldozer avant de se rabattre sur la mère de l’enfant et un robuste ouvrier du bâtiment.

Jonathan s’en sort de justesse, alertant ses copains de l’équipe de foot de la menace dont il fait l’objet.

Les choses ne s’arrangent pas lorsque Pinker capte le corps de Cooper (Sam Scarber) l’entraineur de foot de son équipe et tente de le tuer chez lui au couteau après avoir égorgé un de ses camarades.

Jonathan est finalement sauvé par Alison qui revenu d’entre les morts sous la forme d’un spectre use de ses pouvoirs pour repousser Pinker qui semble être une incarnation de forces démoniaques.

Ceci n’est cependant pas suffisant pour se débarrasser définitivement de l’increvable tueur qui après avoir laissé mort Cooper, ressurgit à chaque fois, toujours plus féroce.

Après que Pinker ait pris l’apparence de Don Parker lui-même pour tenter de tuer Jonathan, ce dernier bascule avec lui dans le monde des ondes électromagnétiques, se trouvant piégé dans les différents canaux de télévision que leur lutte vient altérer.

Ce combat harassant prend fin lorsque Jonathan a comme idée d’utiliser la télécommande de la TV pour mettre sur pose Pinker, tandis que ses amis du club de football s’attaquent à la centrale électrique de la ville, la mettant hors service pour provoquer un blackout général qui annihile de fait tous les pouvoirs du tueur.

Pinker disparait donc en proférant de sombres menaces …tandis que Alison revient une dernière fois des étoiles parler à Jonathan.

En conclusion, « Shocker » est un teenage movie d’un autre temps à présent, avec son scénario malin montrant un tueur diabolique utilisant les ondes électriques, son budget de série B, ses quelques scènes gores, ses acteurs médiocres et ses clichés adolescents à la pelle.

Servi par une bande son très hard rock des années 80, « Shocker » est sympathique mais manque de punch, traine à mon sens trop en longueur et ne peut en aucun cas être considéré comme un must du genre.

Craven a déjà et fera par la suite bien mieux !

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