La poursuite sauvage (Daniel Mann)

 

 


Sorti en 1972, « La poursuite sauvage » est un film de Daniel Mann.

L’histoire, simple au possible raconte la quête d’un fermier, ancien soldat de la Guerre de Sécession, John Benedict (William Holden) dont la famille a été massacrée par une bande d’Indiens voleurs de chevaux pendant qu’il était à la chasse.

Après avoir questionné l’un des bandits qui lui révèle que les Indiens étaient commandés par un Blanc nommé Tarp, Benedict se lance dans une traque sans merci des tueurs.

Mais ses hommes le lâchent lorsqu’ils réalisent que les Indiens Comancheros sont passés au Mexique avec leur butin.

Compréhensif, Benedict les renvoie et continue sa traque seul.

En discutant avec un militaire mexicain, il a pour idée d’enrôler six prisonniers occupés à casser des cailloux en plein cagnard.

Il prend donc à ses cotés Bill Hoop (Ernest Borgnine) beau parleur et américain comme lui, Quiberon (Roger Navarro Hanin) un français bagarreur et coureur, Chamaco (Jorge Luke) un mexicain hargneux, Job (Woody Strode) un Noir encore marqué par la fin de l’esclavage, Zweig (René Kolldehoff) un colosse allemand et Cholo (Jorge Martinez de Hoyos) qui se revendique comme l’intellectuel de la bande.

Les prisonniers acceptent la mission en échange de leur liberté mais se révèlent difficilement gérables, n’hésitant pas à se retourner contre Benedict une fois armés et dotés de bon chevaux.

Benedict fait face courageusement et obtient les faveurs de Job qui se range à ses cotés tandis que les autres sont finalement calmés en recevant des l’argent.

Seul l’ombrageux Chamaco semble tenir rancune à Benedict et prêt à le tuer à la moindre occasion.

Après avoir dilapidé une partie de leur argent dans les bordels alentours, les pistoleros approchent Tarp et ses hommes en se faisant passer pour des contrebandiers vendant armes et alcools.

S’ensuit une intense fusillade mais l’homme retranché sur une position surélevée et fortifiée, parvient à s’échapper.

Le contre coup est délicat pour Benedict qui se replie dans une auberge et peine à garder intacte la motivation de ses mercenaires.

S’estimant insulté après une conversation orageuse, Chamaco tire sur lui et le laisse pour mort.

Pourtant Benedict bien que blessé, survit et est soigné par Elisabeth Reilly (Susan Ward) dont la douceur le fait tomber amoureux. Mais toujours mu par son désir de vengeance, il reprend sa quête seul mais est capturé par l’armée mexicaine.

Lorsque les mercenaires apprennent que leur ancien patron est en vie et détenu prisonnier, ils prennent d’assaut le camp mexicain pour le libérer.

Reconnaissant, Benedict pardonne Chamaco qui n’en mène pas large.

Les sept hommes retrouvent finalement la trace de Tarp dans un camp de l’armée américaine assiégé par le gang de Comancheros qui cherche à libérer son patron.

Le lieutenant en charge du prisonnier refuse de le livrer à Benedict mais il est tué lors de l’attaque d’envergure des Indiens.

Après une intense fusillade dans laquelle les mercenaires aidés des soldats prennent le dessus, Benedict peut enfin retrouver Tarp prisonnier et sans armes.

Mais il renonce au final à mettre à exécution sa vengeance, accédant ainsi au pardon et à la noblesse de sentiments plus élevés.

En conclusion, « La poursuite sauvage » est un classique mais très bon western servi par un rythme trépidant, une bonne musique de soutien, de splendides paysages de l’ouest américain, des fusillades et des histoires d’amitié entre hommes à la moralité souvent douteuse.

On se régale donc avec une distribution de haut niveau, ces acteurs charismatiques comme Holden en père vengeur, Borgnine en voyou roublard au grand cœur et même des second rôles notables comme l’élégant Strode, le hiératique Luke et notre bon vieux Navarro, parfaitement crédible en pistolero french.

A vrai dire pas grand-chose à demander de plus pour mon plaisir !

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