Deadpool (Tim Miller)

 


Les comics ne sont jamais loin dans ce blog aussi voici « Deadpool » de Tim Miller.

Sorti en 2016 suite à une forte pression des fans de l’anti héros sur les réseaux sociaux, « Deadpool » s’affiche d’entrée comme un comics certes Marvel mais avec une approche volontairement différente pour ne pas dire déjantée.

Monté à l’envers, « Deadpool » commence par un arrêt sur image d’une invraisemblable cascade en voiture sur un pont New-Yorkais.

Au cours de l’image figée, le héros (Ryan Reynolds) commence par remonter le fil de son histoire lorsqu’il s’appelait Wade Wilson, un ancien des forces spéciales devenu chasseur de primes minable.

Excentrique et violent, Wilson rencontre dans le bar à chasseurs de prime de son ami la Fouine (TJ Miller) une jolie prostituée du nom de Vanessa Carlysle (Morena Baccarin) aussi déjantée que lui et devient logiquement son petit ami.

Tout semble aller pour le mieux dans ce couple hors norme jusqu’au moment ou Wade apprend qu’il souffre d’un cancer ayant atteint son foie, ses poumons et son pancréas.

Désespéré, il quitte sans préavis Vanessa pour suivre un traitement expérimental de la dernière chance dans un laboratoire privé secret.

Mais sur place, Ajax (Ed Skrein) le directeur de recherche et sa musculeuse compagne Angel (Gina Carano) lui révèle la vérité, il va servir de cobaye pour des expériences sur les mutants à hauts risques.

Sanglé, Wilson subit un traitement sévère visant à lui injecter un sérum ne devant s’activer que sous l’effet du stress ou de la douleur.

Torturé nuit et jour par ses bourreaux, il finit par activer le gène mutant qui le guérit de son cancer mais le défigure des pieds à la tête.

Lorsqu’il comprend qu’Ajax va le livrer comme un objet à des terroristes pour servir de tueur spécial, Wilson pète les plombs et s’arrange pour faire exploser le caisson à rétention d’oxygène dans lequel on a joué avec son asphyxie.

Dans un immeuble en flamme, Wilson devenu immortel affronte Ajax dont les réflexes et la force ont eux aussi été augmenté par traitement mutant et perd.

Cloué au sol par une tige en métal, Wilson est bloqué par son rival meilleur combattant que lui.

Son nouveau facteur auto guérisseur lui permet de survivre à ses blessures et rendu à la vie civile, Wilson devient obsédé par la traque d’Ajax dont il estime être le seul à pouvoir lui rendre son apparence.

Conseillé par la Fouine, il adopte comme nom de super héros Deadpool et un ensemble de collants en cuir visant à masquer son aspect horrifique.

On comprend alors le pourquoi de la cascade sur le pont par le fait que Deadpool a enfin fini par localiser Ajax et ses hommes lourdement armés.

Devenu un surhomme invincible au corps à corps, Deadpool décime les gardes à l’aide d’armes à feu ou des sabres, se jouant des rafales de mitrailleuses et des voitures/moto lancées à pleine vitesse.

Mais cloué par un sabre, Ajax est sauvé par une intervention de deux X-men, Colossus le bien connu colosse de métal russe et Negasonic teenage warhead (Brianna Hildebrand), une adolescente renfrognée au look de punk.

Les deux X-men tentent de l’enrôler mais n’essuie qu’une réaction de rébellion de Deadpool qui se voit comme un anti héros asocial psychotique et instable.

Pire, Deadpool qui se heurte à l’invulnérabilité de la carapace de métal organique de Colossus, préfère se sectionner une main pour s’échapper plutôt que de suivre les X-men.

Il trouve refuge dans une sombre bicoque qu’il partage avec AL (Leslie Uggams), une vieille clocharde aveugle noire passionnée comme lui par le montage de meubles Ikea

Alors qu’il se remet de ses blessures, Deadpool est prévenu par la Fouine qu’Ajax a capturé Vanessa pour l’attirer à lui et l’éliminer

Il décide donc de prendre les devants, et se rend avec les deux X-men jusqu’à un immense dock ou se trouve un porte avion désaffecté.

En chemin il oublie toutes ses armes dans la voiture de Dopinder (Karan Soni) un ami indien chauffeur de taxi et doit donc affronter les gardes armés jusqu’au dents avec ses seuls sabre.

Colossus a fort à faire avec Angel dont la force surhumaine rivaliser avec la sienne.

Deadpool liquide les gardes un par un et se fait propulsé par Negasonic teenage warhead jusqu’au pont principal ou se trouve Ajax et Vanessa emprisonnée dans le meme caisson à oxygène que lui.

L’affrontement avec son pire ennemi est inéluctable et a lieu à l’arme à blanche.

Plus bas, Negasonic teenage warhead donne un coup de pouce décisif à Colossus mal embarqué face à Angel en générant une énorme boule d’énergie qui assomme la costaude mais fait également s’écrouler le porte avions.

Deadpool mieux remis que Ajax de la chute, finit par le tuer malgré un sermon de Colossus sur la beauté d’un geste de compassion à l’égard d’un ennemi.

Il peut ensuite retrouver Vanessa, qui accepte de l’aimer malgré son physique monstrueux.

En conclusion, « Deadpool » est un film aussi atypique, loufoque et déglingué que le comics dont il est issu.

Wolverine avec humour ou Kickass avec pouvoirs, Deadpool apporte un véritable vent de fraicheur par ses blagues incessantes, ses situations décalées et ses références musicales douteuses comme le boys band Wham ou le (mauvais) rap américain de années 90.

Le charisme et les pitreries de Reynolds ne peuvent malgré tout pas masquer le vide abyssale du scénario mais en mêlant habilement humour, violence et scènes d’actions endiablées, « Deadpool » parvient à trouver sa place au milieu de la rude concurrence des films de super héros.

Rafraichissant !

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