Nos souvenirs brulés (Susanne Bier)
Envie de radoucir un peu l’ambiance vis-à-vis de mes motards tatoués, aussi me suis-je intéressé à un petit film d’auteur de Susanne Bier « Nos souvenirs brulés ».
Sorti en 2007, « Nos souvenirs brulés » raconte l’histoire d’Audrey Burke (Halle Berry) une mère de famille de deux enfants vivant confortablement dans une magnifique maison de la banlieue de Seattle, qui perd brutalement son mari Brian (David Duchovny) tué en voulant s’interposer pour secourir une femme battue par son mari en pleine rue.
Le choc est terrible pour Audrey qui se retrouve déboussolée dans cette grande maison avec sa fille Dory (Micah Berry) et son fils Harper (Alexis Llewellyn) âgés de onze et six ans.
Après les funérailles de Brian, Audrey se rapproche de Jerry Sunborne (Benicio del Toro), le meilleur ami de son défunt mari, qu’elle détestait auparavant.
Jerry est en effet l’antithèse de Brian, et est un ex avocat devenu un marginal en raison de sa puissante addiction à l’héroïne.
Pourtant ces deux êtres brisés vont se rapprocher instinctivement et Audrey va proposer une seconde chance à Jerry en lui proposant de s’installer dans sa maison.
Ce changement de cadre de vie va être profitable à Jerry qui va se mettre au footing avec son voisin Howard (John Caroll Lynch) et se montrer assidu à ses réunions de toxicomanes ou il fera la connaissance de Kelly (Alison Lohman), une jeune toxicomane.
Jerry va même jusqu’à s’inscrire à un concours pour travailler dans la finance comme le faisait avec talent Brian… mais développe surtout une vrai proximité avec les enfants qui trouvent en lui un père de substitution.
Mais ses vieux démons finissent par le rattraper et Jerry plonge dans l’enfer des bas quartiers de Seattle pour se défoncer de plus belle…
Audrey va finalement le sortir manu militari pour le ramener à la maison.
Jerry comprend ses erreurs et accepte par amour pour les enfants de se rendre en cure de désintoxication, généreusement payée par Audrey.
En conclusion, « Nos souvenirs brulés » est l’antithèse d’un blockbuster américain mais un film intimiste et douloureux sur le deuil, l’addiction et les processus de reconstruction.
Malgré toute son intelligence, sa profondeur, sa sensibilité, une distribution haut de gamme et une Halle Berry parfois horripilante, « Nos souvenirs brulés » reste plombé par sa longueur, son extrême noirceur notamment dans de violentes scènes de manque, qui le rendent globalement pénible à regarder.
Dommage car le sujet ne manquait pas d’intérêt.
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