The deluge (Manilla road)
Affaire de spécialistes sans doute avec « The deluge », de Manilla road groupe de heavy metal américain formé à la fin des années 70 par Mark Shelton (chant, guitare), Scott Park (basse) et Rick Fisher (batterie)
Formation underground considérée par certains comme culte pour son inventivité, Manilla road sortit en 1986 son cinquième album intitulé « The deluge » avec Randy Foxe à la batterie.
Avec sa superbe pochette à la Frank Frazetta, « The deluge » s’ouvre par « Dementia » le bien nommé qui se montre réellement inquiétant par ses cris et son rythme chaotique.
Peu rassuré par cette ouverture pour le moins dérangeante on pénètre ensuite vers « Shadow of the black » titre plus long, plus complexe recelant de multiples variations d’atmosphères entre passages adoucis et folles cavalcades de guitare.
Véritable caméléon vocal, Shelton change une nouvelle fois de style sur « Divine victim » véritable hymne heavy metal combinant habilement rythme soutenu et mélodie entrainante puis se fait beaucoup plus menaçant sur « Hammer of the witches » aux riffs beaucoup agressifs.
Manilla road surprend encore une fois avec l’instrumental « Morbid tabernacle » et son orgue néo-classique baroque puis envoie deux nouvelles décharges de chevrotines sur « Isle of the dead » et « Taken by storm ».
Surgit alors les grosses pièces du disque, « The deluge » et ses trois parties emmenant l’auditeur dans un long voyage de plus de huit minutes largement dévolues à une guitare omniprésente puis « Friction in mass » construit dans le même moule avant un ultime instrumental hystérique « Rest in pieces ».
En conclusion, pour un coup d’essai « The deluge » m’a plongé dans une atmosphère de doute et de déception.
En théorie, cet album et se groupe avaient tout pour me séduire mais le passage à la réalité m’a montré une musique difficile d’accès, laissant une place beaucoup trop importante à son guitariste-leader, du reste virtuose.
Autre point délicat, la voix de ce même leader, protéiformes, étonnante mais aussi dérangeante voir irritante par instant.
Malgré son ambition et sa folie, « The deluge » me laisse donc avec l’impression d’avoir pénétré un monde sous terrain, sombre, torturé et quasiment impénétrable pour le non initié que je suis.
Referai je le voyage pour continuer à découvrir le groupe ? Pas si sur, ce que croyez le bien je regrette…
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