La firme (Sydney Pollack)

 


 

Envie de me replonger dans les classiques des années 90 comme dans « La firme » ou quand un grand réalisateur, Sydney Pollack, rencontre un grand écrivain John Grisham.

Sorti en 1993 soit deux ans après le roman, « La firme » commence par un conte de fée : Mitch Mc Deere (Tom Cruise) un jeune avocat est débauché d’Harvard par un gros cabinet de droit des affaires.

Avec un salaire mirobolant, une maison et une Mercedes sport de fonction, Mitch s’enflamme vite et entraine sa femme Abigail (Jeanne Tripplehorn) loin de leur ville de Boston pour s’établir à Memphis, siège de la société.

Accueilli par Oliver Lambert (Hal Holbrook) le PDG de la firme, il découvre le mentor qu’on lui a assigné : Avery Tolar (Gene Hackman).

Mais rapidement Mitch découvre la mort étrange de deux collaborateurs de la firme, tué lors d’un accident de plongée au cours d’un séminaire aux iles Bahamas.

L’attitude très froide d’Avery choque également Abigail qui a pu aisément trouver un poste d’enseignante dans la ville mais ceci ne l’empêche pas d’inviter Mitch aux Bahamas pour rencontrer un de ses clients qui apparait comme en liaison avec les Morolto, une famille appartenant à la Mafia.

Après l’entretien ou Mitch se distingue par son culot, Avery l’invite à une soirée arrosée et lui propose une fille, ce que le jeune avocat refuse.

Mais une agression sur la plage le force à secourir une jeune femme maltraitée, qui pour le remercier s’offre à lui.

De retour à Memphis, Mitch qui a trouvé étrange que deux policiers l’abordent dans un restaurant, va voir en Arkansas son frère Ray (David Strathairn) en prison et lui fait part de ses doutes sur les agissements de son entreprise.

Ray lui conseille donc de contacter Eddie Lomax (Garey Busey) un détective privé qui travaille avec sa secrétaire Tammy Hémophile (Holly Hunter).

Mais Lomax ne va pas très loin dans ses recherches puisqu’il est abattu par deux hommes, un chauve trapu (Dean Harris) et un blond albinos (Tobin Bell).

Tammy survit et rejoint Mitch pour l’avertir du danger…

Mitch préfère faire équipe avec elle plutôt que de renseigner le FBI représenté par Wayne Tarrance (Ed Harris) qui lui propose de servir de taupe pour faire chuter la firme.

Il prend la décision courageuse de révéler son infidélité à Abby au risque de la perdre mais pour ne pas dépendre des pressions exercées par William Devasher (Wilford Brimley) le chef de la sécurité de la firme qui tente d’exercer avec le blond un chantage. Comme on pouvait s’y attendre, Abby désire prendre du recul dans leur relation et rentrer chez ses parents, mais se ravise en acceptant une invitation au Bahamas d’Avery.

Sur place, elle drogue le vieil avocat et obtient d’autres informations supplémentaires qu’elle transmet à Tammy.

Ayant failli, Avery se sait condamné par la firme et meurt.

De son coté, Mitch manœuvre avec doigté et audace, négociant avec le FBI la sortie de prison de son frère, puis dérobant les factures de la firme montrant son implication dans l’arnaque de clients et la fraude fiscale.

Pourchassé par les deux tueurs de la firme, il leur échappe après une course poursuite dans le centre de Memphis et finit par tuer en état de légitime défense Devasher qui avait abattu par erreur le blond.

Il fait jusqu’au bout cavalier seul vis-à-vis du FBI et négocie directement auprès des Morlto (Paul Sorvino et Joe Vitelli) l’utilisation de leurs fausses factures tout leur promettant leur tranquillité.

Afin d’assurer sa sécurité, il leur fait savoir avoir mis un double en lieu sur des documents auxquels il a pu avoir accès et transmet finalement les fausses factures à Tarrance pour démanteler la firme.

Une fois sorti de cet enfer, Mitch qui a appris l’aventure d’Abby aux Bahamas, fait table rase du passé et décide de revenir avec sa belle s’établir dans son cher état du Massachusetts tandis que son frère débute une nouvelle vie avec Tammy au Bahamas.

En conclusion, bien qu’aujourd’hui un peu daté, « La firme » est un très bon polar surfant sur une atmosphère paranoïaque à souhait et sur son rythme soutenu dans lequel un Tom Cruise alors en pleine jeunesse se donne sans compter.

Appuyé par un acteur aussi charismatique que Gene Hackman toujours parfait en salaud ambigu, le film fonctionne comme une mécanique bien huilée, montrant la réussite individuelle par le courage et l’audace d’un homme seul pris en étau entre puissante société mafieuse et autorités aux méthodes elles aussi brutales.

Trop cliché sans doute pour certains, « La firme » reste pour moi un modèle bien peu égalé de ce type de films.

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