Une prière avant l'aube (Jean-Stéphane Sauvaire)

 



Sorti en 2018, « Une prière avant l'aube » de Jean-Stéphane Sauvaire raconte le descente aux enfers de Billy Moore (Joe Cole), un jeune thaï boxer anglais arrêté pour consommation de drogue et condamné à une lourde peine de prison.

Incarcéré dans une prison locale, Billy découvre la violence de l'univers carcéral de ce pays : chaleur étouffante, promiscuité permanente, contrôle des gangs, viols, bagarres, racket et suicide.

Le manque de drogue le rend fou par instant et lui fait commettre des actes d'une grande violence qui lui valent d’être frappé et mis à l'isolement.

Pour s'accrocher Billy a Fame (Pornchanok Mabklang) un ravissant « She-boy » qui le réconforte et la boxe...

Sa rage et sa détermination réussissent à lui ouvrir les portes du gymnase dans lequel il se frotte aux rugueux combattants de la prison.

Billy s’accroche, gagne ses combats, mais sa consommation régulière de drogue le rend toujours redevable du gang dirigé par Keng (Panya Yimmuphai).

Menacé de mort, Billy sait qu'il doit gagner son prochain match pour survivre. Il s'acquitte de sa tache dans un match ultra violent et tombe ensuite inconscient.

Lorsqu'il se réveille à l’hôpital, il est confus et en profite pour s'offrir une ballade à l'air libre loin de l'univers ultra étouffant de la prison.

Après son retour il croise son père (le véritable Billy Moore) qui le gratifie d'un sourire d'encouragement. Puis amnistié par le roi de Thaïlande il est transféré dans une prison anglaise.

Dans un court épilogue, on comprend que Billy a décroché de la drogue et s'est reconverti en éducateur social.

En conclusion, tirée d'une histoire vraie, « Une prière avant l'aube » constitue sans nul doute le film de prison le plus violent que j'ai vu de ma vie.

Face à pareille violence d'hommes revenus à l'état quasi animal, on se demande quelles mystérieuses et profondes forces permettent à Billy de survivre alors qu'il n'est à proprement parler un véritable gangster.

Mais pourtant Billy s’accroche et trouve en lui les ressources pour survivre, étant lui-meme sur le fil du rasoir en raison de ses addictions qui le conduisent même à une tentative de suicide.

L'autre versant du film est la boxe thaï, ce sport « pieds-poings » ultra violent qui sert d'exutoire à son mal-être.

Les combats sont âpres mais presque « doux » par rapport à l’extrême violence de l'univers carcéral.

Le spectateur en ressort comme son principal protagoniste, en état de choc.

Trop extrême pour moi !

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