Cocky (Kid Rock)

 

En 2001 après un hommage à toutes ses influences musicales, Kid Rock revient avec un nouvel album intitulé « Cocky ».

Avec sa pochette léchée le représentant en maquereau élégant, « Cocky » débute par « Trucker anthem » qui s'appuie sur de très bons riffs de guitare pour poser le flow rap-métal si caractéristique du chanteur.

Sur cette lancée, « Forever » s'installe dans la même lignée : mid tempo posé, riffs solides et lyrics offensifs.

On relâche la pression sur « Lay it on me » ballade doucereuse sur un groove funky puis ressort les crocs en métal sur « Cocky » sec et incisif.

Nouvelle ballade « What I learnt out on the road » cette fois flirtant avec la pop qui révèle le très grand éclectisme du chanteur avant de basculer sur du métal inhabituellement dur sur « I am wrong but you ain't right » sur lequel Kid Rock ose des refrains hurlés.

Kid Rock surprend encore une fois avec « The long road of faith » superbe ballade épurée teintée de country.

Lynrid Skynrid est à l'honneur sur la reprise « You never met a motherfucker like me » réarrangé à la sauce du chef, puis Sheryl Crow se pose en guest de luxe sur « Pictures » nouvelle ouverture vers le monde des grandes ondes commerciales.

Alors que « I am a dog » sonne purement métal et plutôt réussie, « Midnight train to Memphis » chanté par Chris Stapelton dégouline de feeling country avant que des couplets rap explosifs ne s'invitent à la fête des rednecks.

« Baby come home » marque un coup de mou avec une ballade facile et sans énergie tout comme « Drunk in the morning » qui envoie tout le monde faire dodo.

Kid Rock tire une dernière salve avec son pote Snoop Dogg avec « WCSR » pour un titre très hip-hop assez pénible.

En conclusion, si j'avais été très sévère avec « Devil without a cause », « Cocky » change pour moi la donne et démontre un panel plus étendu de la part de Kid Rock, capable de varier son style pour sortir de l'ennuyeuse fusion rap/métal et proposer des ballades, du métal et de la country avec une réussite certaine.

Assagi ou en tout cas en nets progrès, Kid Rock obtient ici une mention honorable avec ce septième album à la saveur plus rock.