Black rain (Ozzy Osbourne)
En 2007, Ozzy Osbourne qui n'a plus produit grand chose de neuf depuis six ans et semble surfer sur le succès de sa série sur MTV et sur son passé, réalise un nouvel album « Black rain » aux cotés de son équipe la plus solide Zakk Wylde à la guitare et Mike Bordin à la batterie, le moins capé Rob Nicholson complétant le quatuor à la basse.
L'introduction de « Not going away » se montre pourtant plus que poussive : tempo lent, riffs lourdingues et refrains répétitifs viennent gâcher l'entrée en scène du Prince of Darkness.
Non le vrai lancement de l'album est plutot « I don't wanna stop » plus rapide, compact et accrocheur.
Comment Ozzy pourrait également se louper sur « Black rain » moins prévisible, plus sombre, sinueux et donc intéressant avec ses vieux relents de Black Sabbath et son harmonica plus que bienvenu.
Le vieux rocker se fait comme souvent touchant sur la ballade « Lay your world on me » puis complètement génial sur « The almighty dollar » un mid tempo fluide et « engagé » sur la culture du profit à tout prix en vigueur aux Etats-Unis sur lequel la guitare de Wylde se fait délicieusement distordue.
« 11 silver » insuffle une dynamique plus heavy mais également plus linéaire et prévisible, tandis que « Civilize the universe » se présente comme une tentative un peu étrange de sonner plus « moderne » avec l'incorporation de machines.
C'est un Ozzy plus dans son registre habituelle qu'on retrouve sur la ballade « Here for you » rendu magique par l’interprétation tout en finesse et en grâce du chanteur pour ensuite aborder la dernière ligne droite de l'album composée de « Countdown's begun » titre élégant et aérien, puis « Trap door » un titre lourd qui surprend encore par ses sonorités étranges et par la voix un peu trafiquée du parrain.
En conclusion, « Black rain » est un album tout à fait honorable d'Ozzy Osbourne qui a le mérite de remettre sur les rails une carrière solo bien calme artistiquement (et pas commercialement !) depuis 2001 !
Le ton est volontairement sombre, les riffs de Wylde très lourds, parfois un peu trop du reste mais la magie d'Ozzy est toujours présente pour insuffler de belles touches d’originalité et d'émotions.
Si on excepte le « facile » « I don't wanna stop », les morceaux les plus notables sont pour moi « Black rain » et « The alimighty dollar » sans oublier les ballades toujours de rigueur et bien amenées sur un album du Prince of Darkness.
Avec « Black rain » Ozzy s'essaye même à quelques sonorités un peu plus modernes, histoire de coller à son temps.
Peu importe si la sauce ne prend pas complètement, il n'a pas à rougir de ce dixième album de bonne facture !
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