Under cover (Ozzy Osbourne)
Ozzy toujours avec un album de reprises sorti en 2005 « Under cover ».
Alors que le Madman a connu une « pause » artistique au début des années 2000 et s'est surtout fait remarqué pour la série « The Osbournes » sur MTV, il a l'idée de sortir un album de reprises/hommages à ses influences qu'on imagine plutot riches et éclectiques.
Ici le musculeux Zakk Wylde cède la place au talentueux Jerry Cantrell, tout juste convalescent après l’arrêt d'Alice in Chains en raison de la mort de Layne Staley trois ans auparavant.
On débute avec « Rock moutain way » vieux titre rock un peu trop lourdingue de Joe Walsh (ex Eagles).
Plus prestigieux vient ensuite « In my life » des Beatles mais la ballade qui en résulte est d'une grande mièvrerie et figure pour moi en dessous du standard habituel d'un maitre en la matière.
Ozzy puise encore dans les profondeurs du rock des 70's avec « Mississipi queen » de Moutain qui aligne des riffs plus robustes puis lorgne vers les années 60 de The Moody blues avec « Go now » sympathique mais anecdotique.
Donnant libre cours à son admiration pour Lennon, Ozzy enchaine avec « Woman » une nouvelle ballade qui fait figure de berceuse doucereuse.
Plus surprenant (mais pas plus jeune!), « 21 st century schizoid man » de King crimson, sans nul doute le premier morceau à la teneur « heavy » du disque que les musiciens font sonner presque comme « Iron man ».
Certes « All the young dudes » écrit par David Bowie pour Mott the Hoople est sympathique et les guitares de « For what it's worth » des Buffalo springfield (vieux groupe américain connu pour avoir hébergé Neil Young) puissantes et on prend du même du plaisir sur « Good time » des Animals.
Cantrell fait sonner « Shunsine of your love » de Cream de manière distordue, originale et poisseuse comme du AIC et « Fire » d'Arthur Brown fait figure de tube par son coté accrocheur et puissant.
Ozzy se et nous fait plaisir en reprenant « Working class heros » de son idole Lennon et termine en en reprenant les Rolling stones avec « Sympathy for the devil » bien étrange.
En conclusion, « Under cover » est un album malheureusement décevant.
Le problème est que les choix d'Ozzy correspondent aux références d'un homme de son age, soit majoritairement le rock US/UK des années 60 voir début 70 avec une majorité de groupe aujourd'hui tombés dans l'oubli ou connu d'une poignée de spécialistes triés sur le volet.
Bien sur « Under cover » rend aussi largement hommage aux groups majeures des années 60 et dans cet exercice beaucoup plus aux Beatles qu'aux Stones, Cream et King crimson étant eux aussi de la partie mais le problème est également le style de Cantrell, guitariste que j'adore avec AIC mais qui fait sonner ici les standards d'une manière assez peu habituelle et pour ma part plutot dénaturée.
Difficile donc de s'enthousiasmer pour cet album poussif qui send un peu le vide-grenier/bouche troussé sans trop d'efforts par un Ozzy à l'époque sans doute plus concerné par son reality show sur MTV.
Vraiment pas l'album du Madman que je conseillerais donc !
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