Rocketeer (Dave Stevens)

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 Le comic book n’est pas que les circonvolutions complexes de Mark Millar et le monde sérieux, sombre et adulte qu’il a crée.

Crée dans les années 80 par le dessinateur Dave Stevens, « Rocketeer » est un super héros atypique édité par le petit label Pacific comic avant d’être racheté par Disney qui en fera un film en 1991.

En 2011, peu après la mort de Stevens, Delcourt décide de publier en français les aventures de Rocketeer alias Cliff Secord.

L’histoire se déroule à Los Angeles dans les années 30, avec les balbutiements de l’aéronautique.

Secord est un voltigeur du ciel amoureux d’une starlette de cinéma appelée Bettie, véritable sosie de la plantureuse brune Bettie Page, le sex symbol de l’époque.

Mais il vit mal sa relation avec la jeune femme qui ne rêve que super production hollywoodiennes.

Un jour la vie de Secord bascule lorsqu’il trouve un équipement abandonné par des voleurs dans un hangar d’avion.

Fasciné par sa découverte, il demande à son ami mécanicien Peevy de réparer l’engin qui a tout d’un propulseur dorsal.

Le talent de Peevy et la folie de Secord rendent possible la naissance de Rocketeer, premier homme volant à l’aide d’une fusée juchée sur son dos.

Secord se sent alors pousser des ailes et intervient pour sauver un pilote en difficulté.

Mais il va vite réaliser que sa trouvaille est le prototype d’une fusée dérobée par les espions allemands.

Secord devient donc malgré lui la cible d’espions allemands et américains qui désirent tous mettre la main sur le propulseur.

Mais son audace (ou sa folie) lui permettent toujours de s’en sortir en protégeant ses amis Peevy et Betty.

Les choses se compliquent lorsqu’un mystérieux inconnu masqué surgit pour récupérer par la force son jet dorsal ce qui aboutit à un beau duel aérien.

Mais les deux hommes finissent par collaborer pour aider à récupérer auprès d’espions nazis, un prototype d’avion appelé le Locust.

Après cette association et un petit séjour à l’hôpital, Peevy comprend que le mystérieux inventeur est le milliardaire aventurier Howard Hughes et que les agents du FBI envoyés pour récupérer son prototype sont son bras droit et son garde du corps.

L’histoire s’oriente ensuite vers une folle course poursuite pour récupérer Betty, partie en avion à New York pour partir en bateau à Paris avec son « mentor » le très douteux photographe Marco, en réalité un réalisateur de films pornographique peu scrupuleux.

Tandis que Secord s’escrime à rejoindre sa belle, on comprend que Betty a des remords à l’idée de quitter ce jeune homme qu’elle aime même si il ne comprend pas ses aspirations.

A Long Island, Secord retrouve son ami Goose Gander qui lui offre une précieuse aide dans sa recherche.

Secord retrouve Betty dans une boite de nuit mais est sévèrement tabassé par les gorilles de Marco.

Cet acte de bravoure contribue tout de même au retour de Betty vers son bien aimé.

Dans la dernière partie, Secord poussé par un mystérieux commanditaire, endosse à nouveau le costume du Rocketeer pour enquêter sur la disparition des membres du cirque auquel il appartenait avant de se lancer dans l’aviation.

A partir d’une photo présentée par le commanditaire, Secord se lance à la recherche d’Orsino le maitre de l’évasion seul survivant avec lui de cette troupe.

Lorsqu’il le retrouve au casino d’Atlantic city, Orsino est en train de se faire agresser en pleine représentation par le géant du cirque appelé Lothar.

En réalité, Lothar était amoureux d’une naine appelée Teena, morte durant un show d’Orsino, ce qui explique sa soif inextinguible de vengeance.

Cette vendetta prend fin dans un parc d’attraction horrifique ou Lothar finit brulé dans les flammes.

A son retour, Secord a le plaisir de retrouver Betty plus sexy que jamais.

En conclusion, « Rocketeer » n’est pas un comic  de grande envergure comme Batman ou les X-men.

Les histoires sont légères, simplissimes et sans prétention.

L’époque de l’entre deux guerres avec cette ambiance d’aventures aéronautiques retro et cette naïveté si touchante, est l’un des points forts du récit.

On appréciera également le style frais, naïf et quelques fois sexy de Steven mais ceci demeure pour le moins léger.

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