Countdown to extinction (Megadeth)

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Sorti en 1992, « Countdown to extinction » s’inscrit dans la lignée des œuvres précédentes de Megadeth durant une époque particulièrement prolifique pour le hard rock.

Avec une pochette macabre de vieillard cadavérique et enfin plus adulte, « Countdown to extinction » débute par une merveille, « Skin o’ my teeth » titre rapide, entrainant et parfaitement équilibré.

A peine remis du choc initial, l’auditeur encaisse une seconde bombe thrash, le fantastique « Symphony of destruction » peut être le meilleur titre des Californiens, avec un riff central diaboliquement attracteur et un chant de Dave Mustaine en progrès comme le montre le plus heavy-rock « Architecture of aggression » qui calme bien le jeu.

Cette tendance mélodique se précise sur le mélancolique « Foreclosure of a dream » qui privilégie une approche en finesse et subtilité plutôt que de violentes déflagrations de guitares.

Si « Sweating bullets » a un fort gout de bancal et d’inachevé, « This was my life » renoue avec les atmosphères heavy sombres pour un résultat somme toute intéressant.

Mais c’est réellement sur « Countdown to extinction » que Megadeth marque les esprits en réussissant à insuffler une forte émotion sur encore une fois un morceau plutôt doux et mélancolique.

On reprend mollement un peu de peps sur « High speed dirt » et « Psychotron » qui reste malgré leurs titres relativement modérés.

L’album se termine en pente douce « Captive of honour » qui manque d’allant et « Ashes to mouth » remarquable dans le punch et la musicalité de sa dernière partie.

En conclusion, après des disques de pur thrash  de fous furieux, « Countdown to extinction » surprend et marque une première évolution vers une plus grande maturité musicale.

S’étant déjà forgé une réputation de cador, Megadeth cesse de vouloir cogner à tout va pour épater la galerie, ralentit ses tempos et insuffle plus de subtilité dans sa musique.

Le résultat est rutilant avec moins de force, une fin de disque un peu plus délicate mais globalement une plus grande variété, une plus grande sensibilité et une plus grande richesse.

Avec « Countdown to extinction » découvre la profondeur, la retenue et l’émotion.

Le thrash bestial des premiers instants s’humanise pour toucher un public plus large.

Je ne peux à titre personnel que me réjouir de cette évolution !

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