Domination (Primal Fear)
Fidèle à leur réputation de « bosseurs », les musiciens de Primal fear sortent en 2025 un nouvel album intitulé « Domination ».
Nouveau label (Reignining Phoenix Music à la place d'Atomic Fire), nouvelle guitariste Thalia Bellazecca et batteur André Hilgers pour redonner un coup de frais à la carrière des vétérans du heavy metal.
Avec son artwork ultra similaire (et bien cliché!) aux albums précédents, « Domination » débute par « The hunter » un morceau un peu prévisible rapide, mélodique mais surtout doté de refrains ultra entrainants.
Compte tenu du résultat très décevant de « Code red » on a peu peur de se retrouver face à une nouvelle coquille vide, heureusement « Destroyer » parfait hybride « Priestien » modernisé, vient balayer ces doutes d'un grand coup de botte cloutée.
Rage sourde, intensité dramatique, souffle épique et refrains venus d'ailleurs viennent rappeller la qualité souvent incroyable d'un des groupes de heavy metal les plus sous-estimés qui soient.
Bien que moins lourd, « Far away » fait penser à du Helloween avec son speed presque « guilleret » mais c'est surtout le massif « I m the primal fear » véritable hymne digne de figurer au rang des meilleurs standards du « metal german commando » qui emporte l'auditeur.
Les variations sont bel et bien présentes avec « Tears of fire » tout aussi écrasant de majesté avec un Scheepers comme d'habitude parfait dans tout le registre vocal.
Lancinant et bizarre avec son refrain bégayant « Heroes and Gods » est sans doute le premier faux pas du disque, malgré pourtant des riffs ultra acérés et un bastonnage de premier ordre à la batterie.
Meme pas mal, avec l'instrumental « Hallucinations » on a l'impression de se retrouver catapulté dans la BO d'une super production hollywoodienne, et « Eden » vient rappeler l'incroyable efficacité des Allemands dans les somptueuses ballades gavées d'émotion.
Impossible également de ne pas plier devant l'exceptionnel « Scream » sorte de condensé/best-of de tout ce que le groupe peut proposer de mieux.
Bien qu'atypique, « The dead don't die » fait également son effet en proposant un rythme moins rapide et des sonorités quelques peu novatrices, tandis qu'à contrario, « Crossfire » réalise le minimum syndical en se reposant sur la puissance vocale toujours folle de Scheepers.
Gros déchainement de violence sur « March boy March » avec un chant porté haut dans les aigus une nouvelle ballade finale « A tune I won't forget » elle aussi ressemblant à une BO atmosphérique grandiose de film.
En conclusion, le changement a souvent du bon ! Car avec ce « Domination » donne un véritable coup de neuf à Primal fear, que je trouvais en perte de vitesse depuis quelques temps.
Ici tout est parfait ou presque et l'inspiration est bel et bien au rendez-vous avec tous les ingrédients qui ont fait le succès du groupe : puissance, mélodie et cette incarnation « vivante » du heavy metal d'obédience Priestienne que les Allemands défendent depuis plus de vingt-cinq ans.
Dans un monde troublé, incertain voir anxiogène, ce « Domination » vous donnera donc des raisons de voir le futur avec un regain d'énergie et optimisme.
Merci encore à Primal fear pour nous enchanter !
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