Scheepers (Scheepers)

![]()
Dans le registre heavy metal, les disques de Primal fear figurent régulièrement dans mes préférences aussi est-ce naturellement que je vais chroniquer l’album solo du chanteur Ralf Scheepers sobrement intitulé « Scheepers ».
On ne présente plus Scheepers, l’une des plus impressionnantes voix du heavy metal dans un registre similaire à Rob Halford/Ripper Owens et détenteur déjà d’une carrière de haut niveau avec des participations dans Gamma ray et Primal fear.
En 2011, le musculeux chanteur au crane rasé décide donc de s’offrir un album solo et s’entoure donc de valeurs sures du metal germanique comme Magnus Karlsson/Sander Gommans aux guitares, son vieux compère Matt Sinner à la basse et le batteur suédois Snowy Shaw.
L’entrée en matière est somme toute classique, tant « Locked in the dungeon » mi tempo aux refrains suraigus ressemble à du Primal fear.
Dès le second titre une surprise survient avec l’apparition surprise de Ripper Owens, qui vient coupler sa voix à celle de Ralf sur un très bon « Remission of sin » aux refrains bien entrainants.
Ensuite « Cyberfreak » assez acide contre les geeks, demeure solide malgré un coté un trop pesant avant que de manière similaire à ce qu’il fait dans Primal fear, Scheepers nous délivre avec « The fall » une succulente power ballade enchainée du ténébreux « Doomsday » aux forts relents progressifs ou sa voix magnifique donne toute sa splendeur.
Le chanteur change alors de braquet avec deux reprises, l’une peu connue de « Saints of rock » de son premier groupe Tyran Pace (1983-1986) qui s’avère être une véritable hymne d’amour au rock ‘n’ roll dont on ne peut que rager qu’il n’ait pas eu une portée plus étendue et l’autre beaucoup plus connue en revanche, « Before the dawn » de Judas priest, sans nulle doute l’une des plus belles ballades jamais écrite par la légende britannique et qui je dois l’avouer m’arrache à chaque fois ma petite larme.
Après tant d’émotions, le colosse nous fait doucement reprendre nos esprits avec « Back on the track » combinant habilement belles plages aériennes et passages plus appuyés.
Mid tempo sans réel impact ni relief, « Dynasty » est franchement à la peine et la power ballade « The pain of the accused » bien que belle, traine un peu en longueur.
Après la courte accélération « Play with fire » semblant tombée tout droit tombée d’un Primal fear de série B vient une nouvelle ballade conclusive cette fois beaucoup plus audacieuse car totalement acoustique « Compassion » rendue très agréable en raison du joli timbre du chanteur.
En conclusion, « Scheepers » est une bonne surprise, qui comblera largement les amateurs de heavy metal mélodique et racé.
Sur ce disque solo, Scheepers lève franchement le pied question force de frappe, ne plaçant que quelques courtes accélérations pour ne pas trop déstabiliser son auditoire et explore davantage l’aspect mélodique de sa musique.
Le résultat est soigné, intéressant et plaisant pour peu qu’on goute son style de voix si clair et puissant, faisant de lui pour moi l’un des ténors de la scène heavy metal moderne.
Trois poids lourds se détachent donc franchement de l’ensemble, l’hymne culte « Saints of rock », le déchirant « Before the dawn » et à un niveau moindre le particulièrement emballant « Remission of sin ».
Pour le reste, quelques faiblesses ou titres faciles sans doute, mais rien de bien notable.
On peut donc dire que pour son premier album solo, Scheepers surpasse allégrement les efforts solitaires de Ripper Owens.
Commentaires
Enregistrer un commentaire