Encyclopédie illustrée de la mythologie (Arthur Cotterell, Rachel Storm)
Il y a plus de 25 ans j'avais craqué pour cette « Encyclopédie illustrée de la mythologie » coécrit par Arthur Cotterell et Rachel Storm, des spécialistes universitaires reconnus.
Nous sommes donc comme son nom l'indique face à un ouvrage monumental couvrant la « quasi » totalité des mythologies de l'Histoire de l'Humanité.
Divisée en plusieurs parties, l'Encyclopédie fait d'abord la part belle à la mythologie gréco-romaine, sans doute la plus connue et la plus influente au niveau mondial avec juste en dessous la mythologie égyptienne.
Une fois ré-ingurgité les principales histoires de dieux, déesses, demi-dieux, héros et monstres, la mythologie celte paraît en comparaison plus fade et moins marquante malgré des figures notables comme Merlin, Arthur, Morgane ou Lancelot.
La mythologie celte ne pèse pas lourd non plus pour moi face à celle nordique que vénéraient aussi les peuples germaniques et bataves.
La fin du monde, le Ragnarök viking est une création qui rappelle l'Apocalypse chrétienne.
Autre partie intéressante de l'Encyclopédie, les mythes du Moyen-Orient, qui une fois mise de coté exceptionnelle mythologie égyptienne, mélangent croyance sumériennes, perses (zoroastrisme) et celles issues des religions monothéistes judaïque, chrétienne et islamiques issues du même socle commun.
A niveau égal (pour moi) au niveau de la richesse se situent l'Hindouisme et le Bouddhisme, les deux s'influançant (similarité entre Vishnou et Bouddha) même si la complexité de ce dernier est pour moi d'un niveau sans réelle équivalence avec les multiples bodhisattvas qui guident les hommes sur le chemin de la libération de l’âme.
Sans vouloir rabaisser le jaïnisme, le taoïsme, le chamanisme et le shintoïsme, il me paraissent d'une porte moindre que les deux autres grandes religions de l'Asie.
En
conclusion, « L'Encyclopédie illustrée de la mythologie » porte bien son nom et surtout tient bien son rang.
Même si elle ne traite pas l'exhaustivité des mythologies en négligeant celles des Amériques, de l'Océanie et de l'Afrique noire, elle permet de se remettre à niveau de ce qui a fini par être plus ou moins digéré/intégré à la culture populaire notamment par ses branches les plus connues que sont les mythologies gréco-romaine et égyptienne.
Derrière ces deux monuments de la civilisation, on appréciera les mythes provenant des principales religions monothéistes, mais savourera avec un goût particulier les parties nordiques, sumériennes, perses, car moins sans doute moins connues.
Enfin les plus passionnés et spécialistes pourront profiter de ce volumineux ouvrage pour se plonger dans les mythologies celtes, chinoises et japonaises.
Il ressort de la lecture de cette encyclopédie une grande répétitivité née d'un besoin finalement assez universel des hommes d'attribuer à des divinités la compréhension de phénomènes naturels qui échappent à leur entendement.
En effet tous ou presque possèdent des dieux du soleil, de la nuit, ciel, de la mer, de la terre (souvent des femmes), du feu, du vent...puis d'autres divinités censées accompagner et protéger : la fertilité, la médecine, la sagesse, les arts (notamment ceux de la guerre)...
La mythologie sert également à exorciser ses peurs : dragons, géants, serpents, poissons et créatures ailées sont presque toujours combattue par des héros valeureux, ancêtres des super héros (Hercule, Finn MacCool, Giglmaesh, Rustem) faisant triompher les valeurs humaines.
Le dernier effet notable pour moi est la représentation assez humaine des dieux : envieux, colériques, batailleurs, séducteurs, jaloux....ils n'hésitent pas à se combattre et payent parfois le prix fort de leurs manœuvres !
Un ouvrage nécessaire et une inépuisable porte ouverte vers l'imaginaire/le merveilleux !
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