Pride legends, volume 2 (MMA)

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Les plus sportifs d’entre vous auront sans doute déjà constaté la montée en puissance des sports de combat dit de free fight ou de mixed martial arts (MMA) avec une discipline certes violente mêlant frappes au corps (boxe anglaise, karaté, boxe américaine ..) , saisies et projections de la lutte ou du judo et enfin techniques de clés ou d’étranglements du jiu-jitsu.

Dans ces combats dit libres se déroulant dans une cage ou sur un ring, des athlètes quasi nus luttent avec seulement quelques restrictions fluctuantes selon les associations : interdiction de morsure, coups aux yeux ou dans les parties, derrière la tête et frappes d’un homme à terre.

Les shows organisés à Las Vegas avec un sens du spectacle digne du catch ont fait exploser la popularité de cette discipline dans les pays anglo saxons et crées d’authentiques stars pour l’essentiel américaines ou brésiliennes, se produisant dans des salles bondées.

Avant les matchs dans les cages, au début des années 2000, les matchs de combat libre du Pride,  étaient organisés sur des rings la plupart du temps au Japon.

Sorti en 2007, le Dvd « Pride legends vol 2 » se propose de retracer quelques uns des plus spectaculaires KO de la discipline à travers 30 combats de durée bien entendu variable.

On découvre donc les débuts de la future star brésilienne Mauricio Shogun Rua, qui asphyxiait ses adversaires à l’aide d’un rythme frénétique de frappes en pieds-poings.

Si sa première victoire face à l’expérimenté japonais Akira Shoji tarde à se dessiner, les suivantes seront beaucoup plus nettes voir impressionnantes comme sa domination insolente face à un Quinton Rampage Jackson en demi teinte physique ou contre son compatriote et rival, l’expert en soumission Ricardo Arona.

Une autre star du Pride est assurément Mirko Cro Cop Filipovic, le policier croate à la jambe gauche fracassante qui châtiait impitoyablement ses adversaires avant un inexplicable faux pas face à un musculeux lutteur (Kevin Randleman) auteur d’un KO des plus chanceux sur la terreur croate.

Bien entendu Cro Cop et Shogun Rua ne sont pas les seuls figures de ce sport.

Egalement très spectaculaires et prisés de foules, on retrouve le brésilien Wanderlei Silva infatigable machine de combat délivrant sans baisse d’intensité des rafales de coups ou bien Rampage Jackson mon athlète favori en raison de son courage et de son physique trapu, capable de délivrer des projection (slams) d’une force inouïe.

L’affrontement entre Silva et Jackson est pour moi le sommet de ce Dvd, avec deux rounds hallucinants d’intensité ou les deux hommes se rendirent coups pour coups avant que Silva ne parvienne au finish à briser la résistance de Rampage à l’aide de ses terribles coups de genoux.

Rampage est également à l’honneur dans un combat légendaire ou il soulève Arona dans les airs avant de le jeter à terre après que celui-ci lui ait fait une dangereuse.

Derrière ces hauts faits extrêmement spectaculaires et dignes de « Rocky » des temps modernes, figurent de matchs d’intérêt moindre mettant néanmoins en avant d’authentiques champions comme le russe quasi invincible Fédor Emelianeko et son frère Aleksander éliminant par leurs techniques limpides des colosses de rings comme le géant brésilien Zuluzinho ou la montagne de muscles et de haine britannique James Thomson.

On appréciera également le russe Igor Vovchanchyn à la boxe percutante qui lui permettra de triompher d’un Ninja Rua assez empâté.

Bien entendu tous les matchs ne sont pas passionnants et pour être honnête la plupart des combattants japonais issus du catch ne sont souvent pas au niveau des stars occidentales forgés à des écoles plus rudes.

En conclusion, « Pride legends 2 » reste un spectacle à ne pas réserver aux âmes sensibles qui pourront toujours gloser sur la violence de ses combats quelques fois sanglants laissant sans doute de fortes séquelles physiques aux combattants et y voir le signe d’une société aseptisée malade en quête de sensations fortes.

Les autres seront sans doute comme moi éblouis par la dextérité, la puissance et le courage des champions comme Rua, Cro Cop, Jackson ou Silva dont l’engagement physique et mental pourrait les classer au rang de véritables surhommes des rings.

Je ne nie pas non plus ressentir l’excitation des jeux du cirque dans ces affrontements, et reconnaitre ce besoin profond  de violence en l’homme publiquement mis en scène depuis l’Antiquité.

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