Nuclear Fire (Primal fear)

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En 2001, en pleine période troublée par les attentats du World Trade Center, Primal fear auto proclamé à présent « german metal commando » ressort les armes de destruction massive si chères à George W Bush avec « Nuclear fire ».
Seul mouvement au sein du personnel, l’arrivée de Henny Wolter qui remplace Tom Naumann pour le poste de deuxième guitariste du groupe.
Toujours aussi peu imaginatifs au niveau de l’artwork, les allemands proposent cette fois des aigles fuyant une catastrophe qu’on imagine nucléaire.
« Nuclear fire » démarre en mode agression avec le très rentre dedans « Angel in black » aux faux airs de « Painkiller » mélodique.
Après cette entrée en matière musclée et o combien efficace, on ralentit un tantinet avec « Kiss of death » mid tempo superbement équilibré aux refrains entêtants avant de rebasculer sur le violent et brouillon « Back from hell » surplombé d’un chant suraigu à la Rob Halford.
Mais le groupe surprend pour la première fois avec la power ballade « Now or never » beaucoup plus posée mettant en avant les qualités vocales de Ralf Scheepers.
Le thrash metal est ensuite à l’honneur avec « Fight the fire » rendu absolument délectable par le fantastique boulot accompli par Klaus Sperling à la batterie.
On revient au heavy metal plus traditionnel sur le lourd « Eye of an eagle » avec un Ralf Scheepers en forme olympique avant d’enchainer sur une authentique ballade « Bleed for me » efficace sans être transcendante.
Malgré ses qualités, « Nuclear fire » me touche moins en raison de son coté catchy et presque guilleret à la Helloween.
Toujours quasi imprenables dans les fins de disque, les allemands alignent leurs plus belles cartouches, le redoutable « Red rain » combinant parfaitement force et équilibre, le tube heavy metal « Iron fist in a velvet glove » digne des plus émouvantes mélodies de Judas priest et l’apocalyptique « Fire on the horizon ».
Seule petite déception, le beaucoup téléphoné et pataud « Living for metal » dans une tentative maladroite d’écriture de chanson festive à reprendre sur scène.
En conclusion, « Nuclear fire » porte encore une fois la marque des disques de haut niveau avec un heavy metal traditionnel, quelques fois très puissant mais toujours mélodique.
Le groupe ne prend aucun risque, déroulant une formule qu’il maitrise à la perfection avec un chanteur à la couverture vocale hors norme qui l’aide fortement à atteindre ses objectifs.
Malgré quelques petites maladresse, « Nuclear fire » s’avère globalement proche du sans faute et digne de figurer dans la catégorie poids lourd du genre.
Après trois disques de haute tenue, nul doute que Primal fear peut être considéré comme une valeur sure du heavy metal moderne et on ne peut s’empêcher de penser que s’il avait éclot dans les années 80 il jouerait aujourd’hui dans des stades remplis à craquer.
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