Lacrimae mundi (Titan)

 

Nostalgie oblige, les vétérans de Titan, l'une des rares tentatives de hard rock français des années 80, ressortent en 2025 avec un nouvel album « Lacrimae mundi » quatre ans après leur retour inespéré dans le monde de la musique.

Avec sa belle pochette ésotérique, « Lacriame mundi » débute par l'instrumental « Apophénie » qui fait office de magnifique introduction avant d'envoyer le premier véritable titre « Prométhéen » qui se caractérise par un tempo rapide, des riffs costauds, un son de guitare clair de la paire Didier Deboffe/Pat Dedevuide et un chant abrasif en français pas toujours facile à comprendre de Patrice Le Calvez.

Sans cette dynamique « Demiurge » paraît plus poussif avec ses influences de Metallica mal digérées mais ce n'est rien à coté de « Technocrature » affreuse mixture anarcho-parano racoleuse en diable, dont on ne retient que quelques envolées éparses de guitares.

On saluera l'effort de « Cernés par les ruines » avec un chant plus posé (on oserait dire soigné?) et une mélodie plus accessible mais « Le gambit de Faust » qui alterne passages lents et speed ne donne à vrai dire pas grand chose...

Dans la dernière ligne droite, les Basques proposent « Venin mental » qui malgré une rythmique plaisante et un solo scintillant se saborde sur des refrains massacrés, « Le sang des betes » plus équilibré et digeste pour terminer sur un titre plus ambitieux « Mélancholia ».

En conclusion, malgré la sympathie qu'on pourrait avoir pour un groupe de vétérans tentant courageusement de faire revivre le hard rock français (ah bon ça a existé?) des années 80, « Lacrimae mundi » est vraiment trop médiocre pour justifier des éloges.

Titan pratique un heavy speed des années 80 comme figé dans le temps : peu original et étriqué.

Le son des guitare est plutot plaisant (sans etre renversant), les constructions bancales, la production faiblarde et le chant dans un français assez peu audible, disons-le plutot un handicap quasi insurmontable.

Alors les quelques fans (de l'époque?) pourront toujours crier à l'injustice, mais pour ma part Titan peut bel et bien retourner à son son sommeil éternel dans le Tartare, je ne viendrai pas le réveiller !

Commentaires