Seven seals (Primal fear)

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Malgré l’échec relatif de « Devil’s ground », Primal fear ne réduit pas son impressionnante cadence et sort en 2005 « Seven seals » à la pochette à la sobriété pour une fois bienvenue.

D’un premier abord, pas de changements fondamentaux dans le style pratiqué, « Demons and angels » déploie un heavy rapide aussi solidement étoffé que le poitrail body buildé de Ralf Scheepers.

Sans surprise, les guitares de la paire Tom Naumann-Stephan Leibning balancent une pluie de riffs sur un train d’enfer assuré par Randy Black et Matt Sinner.

Plus groove et fluide, « Rollercoaster » se montre quand à lui  beaucoup plus plaisant.

Arrive ensuite le chef d’œuvre du disque, la superbe ballade épique « Seven seals » aux refrains emplis de majesté et d’émotion.

Très belle réussite, « Seven seals » peut être considérée comme une des meilleures chansons écrite par nos aigles d’acier depuis le début de leur carrière.

Bien que rapide et nerveux notamment sur les parties de batterie très agressives « Evil spell »  contient une atmosphère originale particulièrement plaisante.

C’est moins le cas pour « The immortal ones » bon gros heavy de bonne facture tout juste dans la moyenne des productions habituelles du groupe.

L’approche mélodique ressurgit avec « Diabolus » long titre atmosphérique particulièrement envoutant et surprenant pour du Primal fear.

Dans ce registre assez inattendu Ralf Scheepers est extraordinaire en parvenant à dompter son organe surpuissant pour trouver le juste dosage.

Poussant l’audace encore plus loin, « All for one » fait penser au meilleur d’Iron maiden avec une structure semblable à « Hallowed be thy name ».

C’est plutôt à du Judas priest en version énervé que l'on pense à l’écoute de « Carniwar » et son tempo guerrier irrésistible.

Le plus modéré et laborieux « Question of honour » s’avère moins marquant mais parvient néanmoins à lancer « In Memory » déchirante ballade vous vrillant l’âme de part en part.

En bonus de luxe, « The union » balance  un heavy calme, languissant et fortement séduisant, tandis que « Higher power »  surprend par son feeling presque rock.

En conclusion, contre toute attente « Seven seals » marque une véritable tentative d’évolution dans la musique habituellement fortement chargée en testostérone des costauds germains.

L’album montre en effet un visage plus calme, plus mesuré avec des morceaux certes moins violents mais aux structures plus complexes ou l’émotion et la mélodie sont mises en avant.

Bien entendu l’évolution reste relative, car Primal fear joue toujours du heavy metal mais nuance ici plus le trait et se détache de ses influences parfois trop encombrantes.

Pour son coté atypique, ambitieux et les quelques merveilles qu‘il recèle, « Seven seals » vaut donc assurément le détour.

De plus sa sortie coïncidant avec une autre période difficile de ma vie, m’a permis en son temps de puiser de la force dans son atmosphère introspective.

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