13 (Black sabbath)

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Les fans comme moi du grand Black sabbath ont eu du mal à le croire mais en 2013, la légende du heavy metal anglais des années 70 s’est bel et bien reformée pour produire le premier album avec sa configuration originale, comprendre avec Ozzy Osbourne, le prince des ténèbres au chant.

Avec Brad Wilk de Rage Against the Machine à la batterie, « 13 » se fait remarquer par sa pochette sobre et sinistre tout à fait dans le ton de l’évènement.

L’auditeur est immédiatement plongée dans l’ambiance sombre et inquiétante du disque avec « End of the beginning » long titre de plus de huit minutes qui après une entrée en matière lente et sinueuse, s’anime gentiment.

Le mimétisme avec les années 70 est frappant, aussi bien du point de vue du son des riffs de guitares de Tony Iommi, que du chant assez impeccable de Osbourne tout particulièrement dans les parties mélodiques.

On poursuit dans la meme veine avec « God is dead » encore plus long, plus ténébreux et enveloppant avec ce charme vénéneux hypnotique distillé par les artisans du royaume de l’Eternel Oubli.

Le ton se durcit un peu plus sur « Loner » mid tempo rock plus appuyé tout en restant mélodique puis la plongée dans les années 70 reprend avec « Zeitgeist » ballade cosmique planante rappelant fortement par sa puissante charge émotionnelle « Planet caravan ».

Black sabbath revient à son format lent et majestueux sur « Age of reason » qui tient essentiellement sur les riffs et les parties de guitares géniales de Iommi.

Les vétérans parviennent à insuffler encore une belle dynamique à « Live forever » porté par une belle énergie et par un chant toujours de très haut niveau de Ozzy.

On s’approche enfin de la fin du disque, qui arrive sur « Damaged soul » étrangement faible et mollasson, et  « Dear father » extrêmement statique et lourd.

En conclusion, « 13 » est bel et bien un album de 2013 sonnant comme 1970 tant l’optique passéiste a été volontairement choisie par le groupe.

Cette orientation n’est pas pour me déplaire, car je considère que cette période est la meilleure du groupe.

Black sabbath étant un présent un groupe de sexagénaires avec un guitariste gravement malade puisque atteint d’un cancer, le ton de disque est majoritairement lent et calme mais avec cependant un son extrêmement lourd et les habituelles atmosphères de menaces surnaturelles si reconnaissables.

L’auditeur doit donc produire un effort important pour s’immerger dans ces forteresses complexes aux épaisses murailles protégées par de larges fossés.

D’un point de vue réalisation, même la plupart des titres sont pour moi d’une longueur excessive, on notera l’immense qualité des riffs de Iommi et le chant quasiment parfait de Osbourne.

Il était impensable de penser que Black sabbath allait accoucher d’un nouveau chef d’œuvre, mais « 13 » est suffisamment bon et efficace pour permettre au groupe de tenir fièrement leur rang dans le cœur des fans et de partir sur les routes pour une tournée en 2013 !

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