Bark at the moon (Ozzy Osbourne)

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Avec « Bark at the moon » qui voit le jour en 1983, on reste dans le même type d’approche que « Diary of a madman » si ce n’est qu’Ozzy Osbourne après la perte de son guitariste Randy Roads dans un accident d’avion se voit dans l'obligation de le remplacer par Jack E Lee.

Malin, il en profite pour ajouter le clavier Don Airey (ex Rainbow) pour étoffer la musique de son groupe.

Avec sa pochette toujours aussi grotesque évoquant un loup garou victime d'Ozzification avancée (ou est ce l'inverse ?) , « Bark at the moon » entame cette danse sous la pleine lune de la bonne patte  griffue et velue.

Le morceau délivre en effet un mid tempo efficace aux lignes vocales particulièrement soignées.

Les claviers sont mis en avant sur la ballade « You’re no different » dont la superbe mélodie à la limite du progressif fait immédiatement mouche.

Les mélodies sont aussi le point fort de « Now you see it (now you don’t) » qui contraste avec le gentiment heavy « Rock’n’roll rebel ».

Plus de prise de risque sur « Centre of eternity » qui après une introduction baroque et mystique très prenante, déroule un heavy metal rapide et enlevé.

Après cette poussée de fièvre il est sans doute grand temps de se reposer, ce que fait le Madman sur la ballade « So tired » qui remplit avec brio son office avec un rare sens de la mélodie.

Le bien mal nommé « Slow down » ré accélère la cadence avec ses refrains entraînants soutenus par des claviers très kitsch avant que « Waiting for darkness » avec ses bruitages évoquant la musique des films d’horreur de John Carpenter ne vienne clore agréablement ce nouveau chapitre de la carrière du mage noir.

En conclusion, bien que j’ai été souvent dur avec les disques solo d’Ozzy Osbourne, je reconnais que ce « Bark at the moon » s’avère pour son époque très année 80 de très bonne facture.

Jack E Lee a certes un jeu moins démonstratif et virtuose que Roads mais il remplit fort bien son rôle de guitariste de heavy-rock.

Ozzy a eu une idée de génie en incorporant le clavier Don Airey à son groupe car cet apport fait gagner en ampleur sa musique à la base bien trop classique et formatée à mon goût.

Fort de ce constat, « Bark at the moon » ne s’engage pas sur le terrain d’un heavy metal virulent sur lequel il serait indubitablement perdant face aux ténors du genre (Judas Priest, Iron Maiden) mais penche vers un heavy-FM plus soft et travaillé qui lui va au final comme un gant.

Une bonne surprise qui vous fera hurler assurément de plaisir sous la lune avec le Madman.

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