Patient number 9 (Ozzy Osbourne)

 



Il fallait donc que ça s’arrête un jour et à présent qu'Ozzy Osbourne nous a quitté en ce 22 juillet 2025, l'heure est venue de chroniquer l'ultime album du Madman.

Sorti en 2022, « Patient number 9 » se présente comme un ultime feu d'artifice avec autour de son pilier de toujours ou presque Zakk Wylde une pléiade d'invités et amis prestigieux pour ce qu'on ne savait pas être le dernier hommage.

Jeff Beck tout d'abord pour le morceau d'ouverture, « Patient number 9 » mid tempo combinant riffs et mélodies accrocheurs.

A noter également la présence d'autres stars comme Robert Trujillo (basse) et Chad Smith (batterie), le premier étant un proche d'Ozzy depuis une vingtaine d'années et trois albums.

Malgré les efforts de Duff McKagan, « Immortal » paraît en comparaison plus fouilli voir bâclé et il faut attendre l'arrivée du batteur Taylor Hawkins des Foo Fighters disparu quelques mois avant la sortie de l'album pour vibrer avec « Parasite » excellent titre vif et catchy.

On côtoie la fine fleur des meilleures guitaristes de l'Histoire avec Tony Iommi sur la jolie ballade ténébreuse très « Sabbathtienne » « No escape » puis Eric Clapton « One of those days » dans un style plus « bluesy » mais diablement efficace.

Beck revient une seconde fois sur «  A thousand shades » un titre encore une fois illuminé par une mélodie sublime.

Mais même sans super stars, Wylde fait le nécessaire sur « Mr Darkness » et « Nothing feels right » en musclant les parties de guitares sur lesquelles Ozzy pose ses lignes vocales toujours très soignées et variées.

Si « Evil shuttle » peine à sortir du lot, même le retour de Iommi et Trujillo sur « Degradation rules » ainsi que l'usage d'un harmonica ne parvient pas à rehausser le niveau...

Heureusement dans la dernière ligne droite, Ozzy touche au sublime « Dead and gone » très fluide et accrocheur, « God only knows » aux relents légers, presque pop puis un « Darkside blues » magnifique épitaphe hantée.

En conclusion, « Patient number 9 » est un magnifique album de sortie pour Ozzy Osbourne qui pour l'occasion a convié ses meilleurs amis qui se trouvent également être de très grands artistes.

Avec des guitaristes de la trempe de Beck, Iommi ou Clapton autour du « pilier » Wylde à quoi s'attendre si ce n'est de grandes réalisations ?

Car la mayonnaise prend autour d'Ozzy et la production accouche d'un album de haut niveau et surtout incroyablement cohérent.

Guitares « heavy », ambiances changeantes, lignes vocales sublimes, « Patient number 9 » enchante malgré un léger passage « en dedans » médian.

À 73 ans, malade et diminué, Ozzy termine sa carrière et sa vie en beauté avec ce qui pourrait être considéré comme la bande son parfaite pour ses funérailles.

Merci Madman, We love you !

Commentaires