Filles de joie (Frédéric Fonteyne)

 

En 2020 sort « Filles de joie » de Frédéric Fonteyne.

Ce film aborde un sujet sensible voir tabou, la prostitution de jeune fille traversant la frontière vers la Belgique pour se rendre dans une maison close.

On suit Axelle (Sara Forestier) mère célibataire avec deux enfants et sa propre mère à charge et Conso (Annabelle Legronne) toutes deux issues de la même cité qui vont rejoindre Dominique (Noémie Lvoski) plus expérimentée.

Axelle vit une relation difficile Yann (Nicolas Cazalé) son ex mari qui la retrouve et paye pour abuser d'elle, tandis que Conso croit au prince charmant en la personne de Jean-Fi (Jonas Bloquet) un client dont elle rêve de tomber enceinte.

Mais Jean-Fi se joue d'elle et lorsque Conso apprend qu'il vient d’être père elle fait une overdose de cocaïne. Pour se venger, Axelle et Dominique utilisent un jeu sado-maso pour prendre des clichés compromettant de Jean-Fi, le menacer de chantage et même arme au poing pour qu'il disparaisse de la vie de la jeune rescapée.

Dominique vit des problèmes familiaux avec sa fille Zoé () très rebelle et enchaine les disputes alors qu'elle continue de ramener l'argent du foyer.

Après une violente dispute, la mère d'Axelle tue Yann et ensemble les prostituées enterrent son corps dans la cité puis vont prendre l'air, plus complices que jamais.

En conclusion, « Filles de joie » est un film sombre et glauque montrant le quotidien sinistre de femmes de cité se prostituant pour améliorer leurs conditions de vie.

Le sexe est représenté de manière crue et non excitante, la violence et la misère, économique, sociale sont partout.

Dans ce tableau plutot pessimiste, les hommes ont une place également hideuse et on sent un fort sentiment de revanche/vengeance assez malsain à leur encontre.

Bref un film « dark » au scénario filiforme qui donne plutot envie de prendre ses jambes à son cou !