Seven the hard way (Pat Benatar)



En véritable femme à poigne, Pat Benatar poursuit sa route vers le succès en sortant en 1985 « Seven the hard way » à la pochette certes datée mais très réussie.
Ici Donnie Nossov remplace pour de bon Roger Crapps à la basse.
« Seven the hard way » débute par « Sex as a weapon » titre de bon niveau sans atteindre toutefois l’impact des plus grands tubes du début de carrière de Pat.
Plus doux et doté s’il vous plait d’un titre en Français, « Le bel âge » glisse sa pop sucrée sans trop forcer et il faut bien reconnaitre que dans ce style plus mainstream-jazzy la douce ballade « Walking in the underground » fonctionne à merveille.
On injecte plus de dynamique avec « Big life » et « Red vision » ou la batterie de Myron Grombacher se fait plus appuyée et la voix de Pat plus puissante.
La chanteuse s’amuse également en reprenant « 7-rooms of gloom » d’un groupe de Rythm and Blues des années 60, les Four tops mais l’association saxophone+synthétiseur relève plus de l’indigestion que du savant dosage.
On s’enfonce en revanche dans la pop mélasse la plus insipide avec « Run between the rain » et « The art of letting go » c’est pourquoi la surprise provoquée par « Invincible » l’un des plus grands hits de la carrière de Pat, n’en est que plus grande.
En conclusion, tout comme « Tropico » qui commençait à marquer un net fléchissement, « Seven the hard way » est un album de (rock)-pop des années 80 très marqué par les synthétiseurs que les quelques bons titres (« Invincible », « Sex as a weapon », « Walking in the underground ») et la voix de Pat ne suffisent pas à tirer de l’ennui.
Lentement mais surement, Pat délaisse donc peu à peu le rock nerveux et tranchant de ses débuts pour s’orienter vers une musique plus mainstream.
Dommage, même si le pire n’est pas encore atteint.


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