Wide awake in dreamland (Pat Benatar)

 



Après « Seven the hard way » un point d’inflexion semble s’être installé dans la carrière de Pat Benatar, puisque jamais plus elle n’atteindra la cadence infernale d’un album par an.
Il faut donc attendre 1988 pour voir « Wide awake in dreamland » et sa pochette passe-partout partir à l’assaut des charts planétaires.
Avec l’arrivée de Fernando Sanders à la basse, on débute par « All fired up » excellent titre d’ouverture dans lequel on retrouve le punch hard des débuts.
La transition avec la ballade « One love » est brutale et cette dernière bien qu’un peu plate, passe relativement bien en raison des qualités vocales de Pat.
On opte pour une voix médiane avec le mid tempo plutôt bien balancé « Let’s stay together » dont l’aspect métallique est indéniable.
Impossible de résister au charme de « Don’t talk away » petit bijou pop magnifié par le talent fou de la chanteuse.
L’auditeur est ensuite bercé par « Too long a soldier » ballade bien soporifique puis se réveille sur les quelques tapes musclées du mid tempo « Cool zero ».
On enchaine ensuite le très pop et lisse « Cérébral man », puis un « Lift’em up » bien vain malgré l’énergie de Pat…
Une nouvelle ballade honorable plus tard « Suffer the little children » sur les « petits enfants qui souffrent » et la fin de cet album finit par arriver comme une chute sur le franchement médiocre « Wide awake in dreamland ».
En conclusion, dernier album de Pat Benatar des années 80, « Wide awake in dreamland » est assez représentatif de l’évolution du style de la chanteuse en 10 ans, les dix meilleures années de toute sa carrière avec une pléiade de tubes essentiellement concentrés entre 1979 et 1982.
Avec l’âge et la maturité, le rock hard des débuts laisse progressivement la place à une pop beaucoup moins inspirée, sans relief et passe partout, que les qualités de la chanteuse ne suffisent plus à transcender.
Mis à part « All fired up », pas grand-chose à signaler donc sur « Wide awake in dreamland » bien faible et exécuté en pilotage automatique…
Dans les décennies suivantes, Pat Benatar se fera beaucoup plus discrète, comme si l’essentiel avait été dit au début des 80’s.
Elle n’en reste pas moins une magnifique chanteuse digne de la plus grande estime à mes yeux.

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